Ca y est, vous êtes décidé. Après plusieurs vidéos YouTube, la rencontre d’un pêcheur aux leurres pratiquant, ou d’un détaillant qui vous a vanté les mérites de la technique, vous en êtes convaincu : pour vous l’année 2021 sera l’année de la pêche aux leurres. Et vous n’avez plus très longtemps à attendre pour vous lancer, puisque cette année, l’ouverture du carnassier a lieu le samedi 24 avril. Vite, vite, il faut vous préparer pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté ! Si en théorie, tout peut sembler simple dans cette pratique, en réalité, vous allez vite constater qu’on ne pêche pas aux leurres comme on pêche la carpe en batteries de cannes ou la dorade en surfcasting (qui sont elles-aussi des techniques très pointues, mais bien différentes). C’est bien logique, et c’est d’ailleurs ce qui fait la beauté de la pêche : chaque technique a des spécificités, pour lesquelles ont été décliné des gammes de matériel qui paraissent parfois bien compliquées à décrypter pour le pêcheur néophyte, ou pour celui qui souhaite découvrir une nouvelle technique. Dans l’article qui suit, nous allons vous donner quelques tuyaux pour réussir votre première ouverture, en repartant des « basiques », des valeurs sûres qui fonctionnent !
De l’importance de choisir le juste ensemble
Sachez d’abord que pour les cannes et les moulinets, il existe deux grandes catégories : spinning et casting. Nous ne saurions trop vous recommander de vous diriger vers une canne spinning si vous débutez, son utilisation étant plus simple et plus instinctive. Un modèle de 2m40 à 2m70 fera très bien l’affaire si vous pêchez du bord. En bateau, comme pour n’importe quelle autre technique de pêche, vous pourrez réduire la longueur. Concernant la puissance de votre canne, optez pour une 7-28 grammes, qui vous permettra une plus grande polyvalence que des modèles aux puissances plus faibles ou plus importantes, qui sont dédiés à des pêches très fines ou au contraire très fortes. C’est là tout l’avantage d’une canne de la puissance conseillée : vous permettre de lancer des leurres qui pèseront entre 7 et 28 grammes, soit une fourchette de plus de 20 grammes. Et nous allons le voir après : cette fourchette en comprend beaucoup, des leurres ! Si vous avez le choix (au moins autant que sur www.integralpeche.fr !), privilégiez une canne à action de pointe ou semi-parabolique, qu’il vous sera plus simple de manier durant les combats et vous permettra de pêcher avec plus de types de leurres.
Nous vous conseillons d’équiper votre canne d’un moulinet en taille 2000 à 3000, qui saura équilibrer votre ensemble, et contenir juste le fil dont vous avez besoin. En fil donc, nous vous recommandons d’opter pour de la tresse plutôt que pour du nylon, cette première offrant une grande sensibilité ainsi qu’une parfaite maitrise de votre ligne, pour des diamètres inférieurs. Une tresse entre 10 et 14 centièmes vous offrira une jolie résistance de 6 à 10 kg, ce qui est déjà pas mal ! Raccordez ensuite cette tresse à un bas de ligne en fluorocarbone (https://www.youtube.com/watch?v=jasrf24wYiM) en 25 à 30 centièmes. L’avantage du fluorocarbone est qu’il est invisible sous l’eau et très résistant, y compris aux dents tranchantes du brochet, dans ses plus gros diamètres. Un morceau de 50 cm à 1 mètre sera largement suffisant. Pour plus de confort pendant la pêche, pensez à attacher une agrafe en son extrémité. Celle-ci vous permettra d’éviter de couper et de refaire un nœud à chaque changement de leurre.
Le choix des leurres : les « basiques » incontournables
Bien, vous êtes équipé. A présent, occupons-nous justement des leurres, le centre névralgique de notre pratique ! Notre postulat de départ étant que vous débutez la pêche aux leurres, nous avons sélectionné pour vous quelques pépites dont vous pourrez garnir votre boite de pêche sans crainte.
L’incontournable (mais qui tourne) : la cuiller
Ah la cuiller, cet ancestral leurre tournant ou ondulant, bien souvent le premier de notre collection, et qui reste dans nos cœurs, même après des années de pêche, tant son efficacité est redoutable.
D’une simplicité enfantine, la cuillère se lance et se ramène de façon linéaire, pour mettre sa palette en action sur son axe. Apparue avant le début du XXème siècle, elle était dans un premier temps destinée à la pêche de la truite en rivière. Puis, l’expérience a prouvé que celle-ci prenait de la perche et du brochet. En adaptant les modèles, les coloris et les tailles, il est aujourd’hui possible de pêcher presque tous les carnassiers avec cette technique, y compris le silure, sur des cuillers géantes ou à double palettes.
Le crankbait : quand efficacité rime avec simplicité
Les crankbaits sont des leurres durs plongeants de formes trapues qui sont étudiés pour travailler sans qu’il soit nécessaire d’effectuer une animation particulière. Equipés d’une grande bavette, ils permettent de pêcher dans des hauteurs d’eau variables suivant les modèles mais sont principalement étudiés pour prospecter les profondeurs. Le crankbait peut être coulant ou suspending, remonter à la surface lorsqu’on ne le ramène plus, ou descendre sur le fond. Ce leurre est idéal pour la pêche du sandre, du brochet, du silure et du black-bass. Très souvent, les crankbaits sont équipés de billes bruiteuses qui viennent s’entrechoquer dans le corps du leurre et ainsi ajouter un aspect sonore intéressant aux vibrations déjà très appétissantes. Strike King, Spro, Savage Gear ou encore Rapala proposent des modèles de toutes les tailles et de tous les coloris qui conviennent aux pêches de tous les carnassiers.
Le spinnerbait et sa jupe font tourner la tête des carnassiers !
Le spinnerbait est un leurre dur de la famille des cuillers. En forme de V, il est composé de deux bras métalliques. Le premier possède une ou deux palettes, tandis que le deuxième est vêtu d’une tête plombée pour le lest et d’une jupe qui camouffle un hameçon simple sur lequel peut être ajouté un leurre souple, à la convenance du pêcheur. Son utilisation est proche de celle de la cuiller, et se révèle donc très simple. Le spinnerbait s’utilise en lancer/ramener dans les zones calmes et encombrées. Sa profondeur de nage dépend de l’inclinaison de la canne et de la vitesse avec laquelle il est ramené. C’est le leurre idéal pour la pêche du brochet et du black-bass pendant les périodes de grosse chaleur estivale. Des modèles plus petits ont fait leur apparition pour la pêche du chevesne et de la perche.
Le shad souple, la polyvalence à portée de bourse
« Le plastik c’est fantastik ! » Les leurres souples shad font partis des indispensables à avoir dans vos boîtes à leurres. Ils ne sont pas chers, et se montrent redoutables une fois dans l’eau. Il s’agit du type de leurres souples le plus utilisé pour la pêche du carnassier. Il est possible de prendre aussi bien du brochet, du sandre, de la perche ou du silure, pour peu que l’on adapte sa taille et sa tête plombée. Véritable leurre passe-partout, il est aussi bien efficace en pêche verticale qu’en pêche linéaire. Delalande, Fox Rage et Sawamura sont quelques-unes des grandes marques reconnues et dont les leurres sont de véritables aimants à carnassiers.
Le stickbait : quand ça chasse en surface !
Le stickbait est un leurre de surface qui n’émet pas autant de bruit que son cousin le popper. En effet, son corps longiligne et symétrique en forme de bâton (stick) se ramène naturellement en « walking the dog », en zigzag de gauche à droite et de droite à gauche de manière plus ou moins saccadée qu’on mouline rapidement ou non. C’est un leurre très efficace à la belle saison, lorsque l’activité en surface est décuplée. Selon sa taille et le colorie choisi, vous pourrez pêcher aussi bien du chevesne que du black-bass ou du brochet. En mer, il se révèle d’une efficacité redoutable sur les loups, lorsque la surface de l’eau est agitée par la houle. Strike King, Sakura et Rapala sont quelques-uns des nombreux fabricants dont les références disponibles ci-dessous ont déjà fait leurs preuves.
En suivant ces quelques conseils, vous ne devriez pas tarder à faire vos premiers poissons aux leurres. Encore une chose, à l’ouverture, privilégiez le coup du matin et celui du soir (quand ce sera possible), aux heures ou la lumière du jour croît ou décroît. Vous ne serez pas déçu. 🙂