Ah l’été, les oiseaux qui chantent, les terrasses qui se remplissent, les grandes vacances aussi. Ah l’été, les marées humaines sur la plage, les marcels et les coups de soleil sur les épaules. L’été, c’est souvent le moment de l’année où l’on a le plus de temps pour pêcher, grandes vacances obligent. Si c’est bien votre cas, c’est aussi celui de nombreux autres pêcheurs qui pratiquent toute l’année, et de jeunes padawans qui découvrent la pratique sur leur lieu de congés. L’été, c’est à la fois une période d’une richesse halieutique incroyable, l’époque de l’année –avec le printemps bien sûr- où vous aurez le plus l’occasion de voir du poisson, et à la fois la période où vous ne serez presque jamais seul au bord de l’eau, et où souvent la canicule s’invite et l’air devient irrespirable, pour le pêcheur comme pour le poisson. Alors, comment tirer son épingle du jeu et faire du fish ? On fait le point sur 3 techniques amusantes qui vous feront à coup sûr prendre du poisson.
Quelques règles de pêche estivale
L’été, il s’agit de s’adapter. En eau douce comme en mer, les spots de pêche correspondent bien souvent à des spots de baignades… L’été, à moins de marcher longtemps, très longtemps, vous ne serez que très rarement seul au bord de l’eau. Deux coups s’offrent tout de même à vous, si vous aspirez à plus de tranquillité : celui du matin et celui du soir. Entre 6h et 9h et 19h et 22h, c’est d’ailleurs là que les poissons sont les plus actifs. Vous le verrez d’ailleurs aux nombreuses chasses que l’on peut observer au lever du jour ou à la tombée de la nuit. Gare aux moustiques !
Mais rassurez-vous, en journée l’été, il est tout à fait possible de faire du poisson. Petit rappel des règles de sécurité : pensez à bien vous couvrir (vêtement UV particulièrement indiqué) et à vous hydrater, un coup de chaud est vite arrivé. Le plus possible, privilégiez les postes à l’ombre. Alors, si vous trouvez un endroit à peu près tranquille en pleine journée, voici 3 techniques très ludiques et qui ne nécessitent pas un matériel incroyablement complexe.
La pêche du mulet/muge à la cuiller
Pour de nombreux chanceux, été rime souvent avec bord de mer. Alors c’est tout naturellement par une technique d’eau salée que nous allons commencer : la pêche du mulet ou muge à la cuiller.
Vous avez sans doute déjà remarqué la présence d’importants bancs de poissons qui se tiennent dans les ports de plaisance, et plus particulièrement sous les bateaux. Il s’agit de mulets, aussi appelés muges, et ces poissons, bons combattants, sont surtout très tatillons. Une technique ancestrale a néanmoins fait ses preuves et permet chaque saison de faire son quota de poissons. Sur la ligne d’une canne à lancer de 2m70-3m (une canne à leurres medium fera bien l’affaire, même dans des tailles inférieures), fixez un buldo entre 10 et 30 grammes, selon les distances de pêche que vous souhaitez atteindre. Ajoutez une bas-de-ligne d’une longueur comprise entre 1m et 1m50. Raccordez-le à une cuiller à mulet, spécialement conçue pour ce type de pêche. Il s’agit d’une cuiller équipé d’un hameçon simple, fixé par une pointe de fluorocarbone de cinq centimètres derrière la palette. Equipez l’hameçon d’un vers demi-dure coupé non loin de l’extrémité pour éviter les touches manquées, et le tour est joué, ou presque. Côté animation, c’est simple : il vous suffit d’effectuer de longs lancers et de ramener la ligne très lentement. La cuiller tourne alors, ce qui attise la curiosité du mulet, que l’appât naturel présent sur l’hameçon finit de convaincre. Et c’est la touche !
On part côté terres, avec une pêche d’eau douce bien sympathique. L’été, les carpes sortent de frai et sont assez actives en journée, surtout en surface, où il n’est pas rare de les apercevoir en maraude. Cherchez-les dans les nénuphars des étangs et dans les queues de courants oxygénés des rivières. Eloignez-vous des canards. La technique est d’une simplicité enfantine, donne des résultats terribles et est particulièrement excitante, car il s’agit d’une pêche à vue. Repérez les carpes, où même l’activité d’autres poissons en surface type chevesnes ou gardons. Les carpes ne sont jamais bien loin et seront attirées par l’activité sur le coup. Côté matériel, soit canne carpe classique, soit ensemble leurre medium. Si la zone de pêche est éloignée du bord, un petit buldo transparent permettra de propulser votre hameçon. Si vous pêchez près de vous, l’hameçon seul et le poids de l’appât suffiront. L’hameçon justement, sera de taille 4 ou 6 et renforcé. Côté appât, pensez à passer à la boulangerie avant de partir en pêche : deux belles baguettes pas trop cuites et c’est parti. Accrochez un joli morceau de pain par la croute et lancez sur le spot. Amorcez le spot tout autour de votre appât, avec d’autres morceaux de tailles variées. Quand vous verrez les carpes commencer à tourner autour du coup, à gober les autres morceaux et à se rapprocher de celui callé sur l’hameçon, vous comprendrez l’adrénaline que procure cette technique. Vous voyez le poisson aspirer le pain, attendez deux secondes en laissant partir la ligne. Ferrez !
La pêche du chevesne à la mure
Encore une technique d’eau douce, une pêche à vue et qui procure de superbes sensations. Partez le long d’un canal ou d’une jolie rivière. Guettez les grappes de ronces et les muriers dont les branches surplombent l’eau. Observez la surface. Vous voyez ces masses sombres qui font des rondes ? Je vous présente les chevesnes, ces poissons omnivores qui l’été attendent que des baies et des mures leur tombent dans la gueule ! Vous pouvez satisfaire leurs attentes. En échange, ils vous promettent un beau combat. Ici, une canne light suffit. Cueillez quelques mures et eschez en une sur un hameçon 6 ou 8 par sa partie centrale la plus solide. Lancez avec précision sous les arbres. Laissez couler. Observez votre fil. Il se décale. Ferrez ! Attention : le chevesne est un poisson extrêmement méfiant. Si vous le voyez, il y a de fortes chances que lui aussi vous observe. Une approche discrète et une bonne paire de polarisantes sont la clé de la réussite.
Pour impressionner les dorades, l’été, il faut sortir les busles ! Et pas question d’aller au bord de l’eau avec vos petits buscles gringalets. Non, nous parlons ici de beaux buscles rutilants, que la moindre touche fait tressaillir, que le moindre baiser de la dorade sur le chalut fait tressauter. Il s’agit là d’être doux et sensible, pour se démarquer de la rigidité sèche des scions des cannes surfcasting ! La canne à buscle, dans quelles conditions, quels avantages ?
Le buscle, quésaco ?
Le buscle désigne la pointe de la canne, son scion. Il est différent du scion « classique », en cela qu’il est très coloré : jaune, orange, rouge, vert, ces scions hypersensibles sont peints de plusieurs couleurs sur toute leur longueur. La raison est simple : permettre que la moindre touche soit visible de l’œil du pêcheur, même le plus myope ! La plupart du temps, lorsque la canne est à emmanchement, plusieurs scions « buscles » sont fournis, de différentes sensibilités et puissances, pour répondre à toutes les conditions de pêche. Parfois, les cannes sont télescopiques et un seul buscle est donc disponible. Le buscle est la plupart du temps fabriqué en fibre de verre, ce qui lui donne une sensibilité extrême à la touche. L’avantage de cette souplesse excessive et de cette grande sensibilité est que lorsque le poisson s’empare de l’appât, il ne sent que peu, voir aucune résistance, et le conserve alors plus longtemps dans sa bouche, ce qui vous laisse le temps de le ferrer ! Un mot seul d’ordre donc : sensibilité.
Côté dimensions, les fabricants ont élargi leur offre pour proposer des cannes entre 2 et 5 mètres, ce qui vous permettra de pêcher à peu près n’importe où et par toutes conditions météo. En bateau ou en canal, privilégiez une canne courte. En plage, optez pour un ensemble plus long. Quant à la puissance, les amplitudes de ces cannes sont très importantes et permettent de lancer des lests entre 30 et 200 grammes selon les modèles. Votre moulinet 2000 ou 3000 sera garni d’une tresse assez fine, entre 10 et 16/100, ou d’un nylon pas trop épais entre 20 et 30/100 pour toujours garantir une sensibilité accrue.
Comment pêcher ?
Pour simplifier, on pourrait décrire la pêche au buscle comme la variante light du surfcasting.
Que vous pêchiez en plage, en digue ou en canal, le poisson n’est pas toujours loin du rivage. Il se trouve parfois à 5 ou 10 mètres de vos pieds. C’est encore plus vrai en bateau, quand grâce à votre sondeur, vous savez exactement où il se situe. Et c’est là que la canne à buscle entre en jeu. En effet, ici pas besoin de canne surf pour lancer de l’autre côté de la Méditerranée. La canne à buscle vous permet de jeter votre ligne à des distances raisonnables, là où se trouve le poisson, que l’on a bien souvent le réflexe (à tort) d’aller chercher trop loin.
Côté montage, la canne à buscle s’équipe d’une ligne plombée, pour pêcher à la callée. Si vous pêchez en canal par faible courant, une olive ou un plomb plat de 30 ou 40 grammes suffira. En plage par forte houle, ou en bateau par grand fond, n’hésitez pas à plomber d’avantage pour tendre votre ligne au maximum et arc-bouter le buscle de votre canne.
Un montage coulissant fera l’affaire, pour que le poisson ne sente pas de résistance au moment de se saisir de l’appât. Le but de ce montage est aussi que l’appât évolue le plus naturellement possible dans l’eau pour ne pas susciter la méfiance du poisson. Attention à ne pas surdimensionner l’épaisseur du bas de ligne en fluorocarbone pour ne pas trahir votre présence au bout de la ligne.
Si la daurade est l’espèce recherchée en priorité par cette technique, le loup, la vieille, le lieu et les poissons de roche… selon où l’on pêche, sont tout à fait susceptible de mordre à l’hameçon.
En résumé, la pêche au buscle est tout indiquée pour qui souhaite allier discrétion et sensibilité. Entre le matériel utilisé et les poissons recherchés, de beaux combats vous attendent assurément au bord de l’eau. Et n’oubliez pas : les poissons ne se trouvent pas forcément loin de vous ! Gare au « syndrome de la berge en face ». 🙂
Technique tout droit venue du Japon, à mi-chemin entre le leurre et l’appât naturel, la pêche au tenya s’est imposée en Europe ces dernières années, et tout particulièrement au large des côtes françaises, où le nombre de ses pratiquants ne cesse d’augmenter. Très simple à priori, cette pratique demande néanmoins certaines connaissances spécifiques pour garantir de bons résultats au bord de l’eau. Connaissances spécifiques détaillées dans cet article !
Le tenya et ses appâts
A quoi ressemble un tenya ? Ne vous y trompez pas, le tenya avec un « y » ne ressemble en rien à son homonyme avec un « i », et fort heureusement pour nous pêcheurs ! Pour les habitués du leurre souple, la forme de la monture tenya semblera sans doute familière. Il s’agit en effet d’une sorte de tête plombée colorée (bien souvent assez « flashie ») sur laquelle a été ajouté un assist hook relié par une cordelette tressée elle aussi très colorée. Enfin, des petits brins en silicone fluo viennent compléter la monture.
Côté appâts, les crevettes occupent la première marche du podium. Si celles que l’on trouve en supermarché feront largement l’affaire, les produits surgelés spécifiquement proposés par Pexeo auront pour avantage d’être bien calibrés et enrichis en attractant ! Mais ne vous y trompez pas, varier le type d’appâts pourra vous permettre de remonter d’autres espèces de poissons, ou de faire la différence après plusieurs captures sur un même poste, pour tromper la méfiance des dorades et autres pagres. Lamelles de sèches, bibis ou crabes sont à essayer également.
La crevette s’enfile sur la « tête plombée » telle un leurre, et le second hameçon vient se loger dans sa queue. Attention d’ailleurs à bien en faire ressortir la pointe. Si la bouchée est trop grosse pour le montage, n’hésitez pas à ôter la tête de votre crevette, ce qui en réduira la taille et qui aura aussi pour avantage de dégager de forts effluves dans l’eau.
Le matériel utilisé
Côté équipement, les fabricants se sont mis au diapason pour proposer des cannes spécialement conçues pour la pêche au tenya. Néanmoins, si vous ne souhaitez pas investir d’avantage dans cette pêche, une canne qui vous sert pour pêcher aux leurres souples, avec un scion plein de préférence et une action progressive, pourra convenir.
Quand au fil, l’usage de la tresse est à privilégier absolument. En effet, la pêche au tenya se pratique principalement en verticale en embarcation par des profondeurs pouvant parfois atteindre plus de 60 mètres. D’où l’importance d’une sensibilité maximale. Tresse à terminer bien entendu par un bas de ligne en fluorocarbone pour plus de discrétion. Pas besoin d’agrafe en revanche, le tenya se monte directement sur le fluoro.
La pêche au tenya est une technique de pêche en eau salée. En bateau, à l’aide de votre sondeur, recherchez les cassants, les failles et les pointes rocheuses. Une fois sur le spot, descendez votre tenya à l’aplomb du bateau, comme si vous pêchiez à la verticale. Prenez contact avec le fond, en prenant soin de ne pas « tanquer » votre montage dans les roches (plus facile à dire qu’à faire). Deux tours de manivelles pour placer votre tenya juste au dessus du fond et le tour est joué. Autre animation très plébiscité par les pêcheurs chevronnés : une fois le contact avec le fond établi, effectuez une tirée ample et lente qui décollera votre appât d’un mètre ou deux, puis accompagner sa redescente. C’est souvent là que la touche se produit ! Canne en main, vous attendez maintenant la touche, en ne cédant pas à la tentation de ferrer au moindre petit tressaillement de votre scion. La touche, la vraie, vous la sentirez ! La canne plie quand le poisson s’empare vraiment de l’appât pour partir avec. Ferrez sec !
Si elle se pratique principalement en bateau, de nombreux pêcheurs du bord ont commencé à lancer leurs tenyas le long des digues… et les résultats sont là !
Les espèces visées
La pêche au tenya s’adresse en priorité aux sparidés, à la daurade, qu’elle soit royale ou grise, au pageot et au sar. Néanmoins, avec cette technique, vous ne serez jamais à l’abri d’une belle surprise : le denti de plus en plus présent sur nos côtes ayant lui aussi un petit faible pour la crevette !
Netflix, Twitch, YouTube et Instagram sont les meilleurs amis de vos enfants ? Votre fils a une Nintendo Switch greffée aux bouts des doigts. La traque des Pokémons passionne votre fille ? Tout n’est peut-être pas perdu ! Les Pokemons après tout, ne sont que des animaux réinterprétés par un –désormais millionnaire- japonais visionnaire, Satoshi Tajiri. A vous de leur expliquer donc, qu’avant « Magicarpe », il y a « carpe » tout court, et qu’avant « Poissirène », il y a « poisson ». La pêche reste un jeu (vidéo même parfois, avec le très réussi « The Fisherman » ou les très célèbres simulations Rapala). Et même si au début, vos enfants peuvent se montrer un peu réticents à l’idée d’aller faire un tour au bord de l’eau (« Quoi ? Dehors ?!?! »), la prise d’un premier poisson ne devrait pas tarder à réveiller leur intérêt pour la pratique. Mais du coup, pour y parvenir, il s’agit d’être bien préparé : vous n’aurez peut-être pas d’autre chance de transmettre votre passion à votre progéniture, alors on donne tout !
A quel âge commencer la pêche ? Un an, c’est un peu jeune, deux, pas mieux. C’est vers 5 ou 6 ans que l’on a constaté l’intérêt grandissant des enfants pour la pratique. C’est d’ailleurs à cet âge qu’ils seront les plus à même de commencer à manipuler le matériel tout seuls. Un matériel assez léger, qui ne devienne pas une contrainte au fil des lancers.
Côté techniques, nous en avons sélectionné deux qui pourront vous permettre de prendre du poisson rapidement et qui ne requièrent pas une technicité incroyable.
La première est bien connue : la traditionnelle « flottante ». Un canne de 3 ou 4 mètres sans moulinet, une petite ligne avec un flotteur de moins d’un gramme et un hameçon entre 16 et 18 ; une boîte d’asticots ou de terreaux ; un bon sac d’amorce polyvalente et le tour est joué ! Un petit étang ou une étroite rivière complèteront ce combo imbattable. Grâce à l’amorce, les poissons ne devraient pas tarder à se manifester, pour le plus grand plaisir des petits comme des grands. D’ailleurs, rien n’empêche au parent pêcheur que vous êtes de caller une canne avec un petit vif non loin du spot pour profiter de l’affluence créée par le coup… Sait-on jamais !
Deuxième technique : la pêche aux leurres. Et oui, même si sa maitrise nécessite plusieurs années de pratiques, il n’y a pas d’âge pour s’y initier. On vous conseille de débuter avec un petit ensemble 2m10 moulinet taille 2000, équipé d’une jolie cuiller. Idéalement, pratiquez à l’occasion de lâchers de truites ou sur des parcours pédagogiques réservés aux enfants : le côté ludique de cette pêche et la résistance des salmonidés auront de quoi motiver vos enfants. Et puis, une photo avec une belle truite, ça rapporte pas mal de followers n’est-ce pas ?
Avec le mois de mai, le mois des ponts, heureux d’être déconfiné, vous profitez d’un long week-end au bord de la grande bleue. A cette occasion, vous avez emporté une canne ou deux, avec la ferme volonté de sortir du poisson. Mais, plus habitué à l’eau douce qu’à sa cousine salée, vous ne savez pas par quel bout prendre le problème pour tirer votre épingle du jeu ! Pas de panique : la team Intégral Pêche vous donne quelques conseils pour une partie de pêche réussie ! Passage en revue des techniques de pêche en mer du bord.
Les techniques de pêche en bord de mer
La pêche au flotteur
Habituellement appréciée en eau douce, la pêche au flotteur est également possible en bord de mer. Les lieux tels que les ports ou le long des quais sont à privilégier pour leurs eaux calmes. Idéale pour les débutants, la pêche au flotteur ne nécessite pas trop de matériel. Vous pouvez choisir une canne à coup télescopique ou opter pour l’ensemble canne + moulinet au posé en laissant le flotteur dériver dans l’eau. Si vous souhaitez pêcher de gros poissons, privilégiez un bas de ligne en 30/100. Un fil de 35/100 sera parfait pour votre corps de ligne.
La pêche au posé
Contrairement aux idées reçues, la pêche au posé est accessible aux débutants. En bord de mer cette technique est très appréciée des pêcheurs réguliers. Munissez-vous d’une canne longue de 3 à 4 mètres. Calez-la à l’aide d’une pique ou d’un support de canne. Si vous souhaitez pêcher des sparidés, on vous conseille des hameçons ronds et « fort de fer » pour résister aux mâchoires puissantes de ces poissons. Notez aussi que la longueur du bas de ligne peut varier de 1 à 1,5m pour rester discret.
La pêche en surfcasting
Cette pêche nécessite un peu d’entraînements ! Pratiquée le long de la plage elle offre de superbes sensations. L’équipement est constitué d’une canne longue (4 à 5 mètres), et des piques. En Mer Méditerranée l’équipement est light, le poids utilisé est de 60-120 grammes.
La pêche aux leurres
Depuis le bord de mer, la pêche aux leurres consiste à lancer et ramener des leurres. Pour cette technique de pêche, on vous conseille des cannes entre 2,40 et 3m de long. Ainsi, vous pourrez lancer suffisamment loin vos leurres. N’oubliez pas votre moulinet en privilégiant une taille 3000.
Notre astuce : utilisez une tresse pour contrôler vos leurres et obtenir une meilleure détection des touches.
Le rockfishing
Le rockfishing est une autre technique de la pêche aux leurres. Pour encore plus de discrétion le matériel utilisé est ultra léger : des cannes au long scion, des leurres miniatures, tresse fine, taille du moulinet entre 1000 et 2000.
Pêche en bord de mer : les appâts les plus utilisés
Les appâts diffèrent en fonction de la technique de pêche de bord de mer choisie.
Pour la pêche au flotteur, vous avez le choix : dure, demi-dure, crevette, crabe ou encore petits poissons comme un lançon. A savoir, les poissons de mer ont souvent une grosse gueule, n’hésitez pas à proposer de grosse bouchée.
Pour la pêche au posé, vous pouvez utiliser des appâts de toutes sortes : crabes, vers marins, ou des moules, pour attirer les dorades royales notamment.
Pour la pêche en surfcasting, de nombreux appâts sont efficaces. En fonction de ce que vous souhaitez pêcher, les appâts seront différents. Vous pouvez choisir des vers, des petits poissons comme le lançon ou l’éperlan, des pieuvres des seiches ou encore des calmars.
Pour la pêche aux leurres, privilégiez un leurre souple type shad, un poisson nageur, ou encore une cuillère.
Et pour le rockfishing, les leurres miniatures fonctionnent très bien. Misez sur des petits leurres souples type Shad ou Delalande.
Pêche du bord de mer : quelques règles de sécurité
Avant de commencer votre partie de pêche, renseignez-vous sur la météo du jour et l’état de la mer. Soyez également vigilants face aux vagues. En bord de mer, ces dernières sont particulièrement violentes et peuvent frapper la côte entre 3 et 4 mètres plus haut que la normale ! Attention aussi aux trous d’eau et aux baïnes qui peuvent faire dériver une personne à plusieurs centaines de mètres de l’endroit où elle est tombée… Mieux vaut pécher à plusieurs pour un maximum de sécurité, notamment la nuit. N’oubliez pas de vous équiper correctement : chaussures, vêtements chauds, waders, sans oublier les bouteilles d’eau pour vous hydrater.
Vous trouverez tous le matériel dont vous aurez besoin pour la pêche en bord de mer dans notre boutique en ligne. Bonne pêche !
En 2021, la team Integral Pêche se jette à l’eau, pour vous proposer un rayon complet des essentiels pour débuter la chasse sous-marine, peaufiner votre pratique ou devenir le boss des mers. Rencontre avec notre partenaire Franck Empereur, plongeur depuis plus de 20 ans et désormais sponsorisé Cressi.
Peux-tu nous présenter ton sport ?
La chasse sous-marine est un sport extrêmement complet et passionnant qui fait appel à de nombreuses qualités et règles. Quelle immense joie de pouvoir s’immerger un temps dans le milieu sous-marin ou l’on devient spectateur de cette vie subaquatique foisonnante. Le chasseur sera physiquement face à lui même en quête de quelques captures pour constituer un repas de mets précieux : poissons, coquillages et crustacés ultra frais!
Pour s’adonner à ce sport passionnant, il est obligatoire :
– d’avoir plus de 16 ans,
-de contracter un contrat d’assurance en responsabilité civile couvrant la pratique de la chasse sous-marine de loisir, (il est également possible de prendre une licence auprès de différentes fédérations de sports subaquatiques).
-de connaître la réglementation en vigueur inhérente à la pratique de cette activité disponible sur https://www.fcsmpassion.com/
Peux-tu partager avec nous tes spots de prédilection ?
Natif du coin, c’est en Camargue que j’ai aiguisé mes sens, et affûté mes premières flèches.
La Camargue présente peu de relief sous-marin mais la tenue des poissons y est extrêmement intéressante, avec ses apports d’eau douce aux embouchures par les fleuves et graus ainsi que ses étangs salins. Elle constitue une aire de choix pour le développement de certaines espèces qui y trouvent refuge, zone d’alimentation et de reproduction. Ses digues et épaves sont très prisées des chasseurs locaux qui non sans connaissance des bonnes conditions, y capturent de superbes Loups, daurades, liches, sars, tassergals, mulets, congres, marbrés et mostelles suivant la technique. Certains chanceux et confirmés pourront croiser le magnifique homard bleu méditerranée (réglementation spécifique pour les crustacés) ainsi que des poissons plats comme de beaux spécimens de turbots pouvant dépasser plusieurs kilos! La chasse à l’Agachon, à l’indienne et à trou sont à privilégier !
Si vous préférez les eaux rassurantes et turquoises de la Méditerranée, dirigez-vous vers la côte bleue. Elle s’étend de l’étang de Berre à l’ouest de Marseille et nous offre une toute autre diversité de fonds et de postes. On y retrouve une alternance de plateaux rocheux, de fonds sableux et de belles zones d’herbiers de posidonies. Autant vous dire que l’on y rencontre une grande diversité d’espèces (loups, daurades, dentis, chapons, pélamides, sérioles, liches et bien d’autres encore…). Agachon, pêche à trou, indienne et coulée sont à envisager suivant la tenue des poissons !!
Ces 2 hauts lieux à la pratique de notre sport sont aussi bien accessibles directement à la palme du bord et bien évidemment en bateau !
Des Calanques de Marseille à la Ciotat, cette dernière zone est magnifique et demandera des qualités d’apnéiste plus importantes car les tombants rocheux sont nombreux et l’eau y est cristalline…Et qui dit eau cristalline dit poissons très méfiants!!!!
Ceci dit, de très belles captures sont réalisables sur de nombreuses espèces, vous pourrez y observer de belles murènes ainsi que des espèces protégées comme le corb ou bien de magnifiques mérous.
Je débute la chasse sous-marine, quel équipement me conseilles-tu ?
« Présomptueux » serait celui qui espérerait capturer à mains et torse nus ces joyaux subaquatiques à écailles…
Cette époque est révolue, le poisson a bien identifié son prédateur humain, et oui il va falloir un peu casser la tirelire pour vous constituer un équipement adéquat si vous souhaiter aller chatouiller les flancs argentés de messire « Dicentrarchus Labrax »! Pour ce faire, nous vous conseillons d’opter pour un matériel essentiel que vous ferez évoluer en fonction de votre régularité, de votre technique de prédilection ainsi que de la période à laquelle vous pratiquerez.
La combinaison :
Celle-ci vous permettra de vous prémunir contre des températures d’eau fraîches et une perte excessive de calories qui abrégerait votre session, mais aussi contre les coupures et autres piqûres occasionnées par la roche, les moules et autres oursins…Ne pas oublier les gants et chaussons totalement indispensables, réalisés généralement dans du néoprène de 3mm!
Les différentes épaisseurs de néoprène disponibles permettent de s’adapter à la température de l’eau, pour des combinaisons de :
-3mm, eau supérieure à 20 degrés,
-5mm, eau comprise entre 15 et 20 degrés,
-7mm, pour les plus frileux et pratiquants l’hiver, eau inférieure à 15 degrés.
Ce n’est pas tout, l’aspect visuel n’est pas à prendre à la légère, il est possible d’opter pour un motif camouflage qui reprend les fonds marins ce qui vous permettra de réduire la vigilance du poisson.
Les palmes :
Les modèles adaptées à l’apnée et donc à la chasse possèdent des voilures longues composées en matériaux diverses. A savoir que le carbone répond mieux mais nécessite un palmage maitrisé, il est à privilégier sur des profondeurs conséquentes. Petite astuce contre les crampes dues au palmage, hydratez vous correctement et travaillez la souplesse !
Masque et tuba:
Il est impératif de bien choisir ses modèles, car la bonne visibilité et la capacité à respirer correctement sont primordiaux, sans confort on ne peut se concentrer sur l’apnée et la technique.
Masque adapté à la morphologie (nez), volume réduit pour éviter le plaquage du masque et donc de fortes compensations d’air lors de la descente. Le diamètre du tuba doit être important pour respirer sans contrainte, si possible réalisé en matière souple et avec la face en contact avec le visage plutôt plate (question ergonomie).
Le lestage (ceinture de plombs):
Plusieurs possibilités s’offrent à vous : une ceinture unique de type « Marseillaise » par exemple, avec tous vos plombs correctement répartis dessus. Ce modèle à l’avantage d’être très rapidement largable en cas de besoin ou pépin. Ou bien vous pouvez répartir vos plombs en partie sur une ceinture ainsi que sur un baudrier et pourquoi pas des plombs chevilles pour bien vous positionner au fond.
Le calcul du lestage nécessaire est fonction de l’épaisseur de la combinaison utilisée, du poids du plongeur ainsi que de la profondeur à laquelle il compte pratiquer. En lien le système de calcul : https://www.chasse-sous-marine.com/magazine/pratik/lest.htm
La bouée de signalisation :
Indispensable pour être vu des bateaux naviguant, elle vous permet de vous reposer voir de prendre appui tête hors de l’eau en palmant (vers un poste ou sur le retour en fin de partie), suivant le modèle possibilité d’y accrocher plusieurs arbalètes ou de disposer du petit matériel (attache poissons) dans les supports prévues à cet effet. Celle-ci est soit reliée au chasseur par une drisse soit reliée à un système d’ancrage que le plongeur déplace à sa guise! La drisse peut être contenue sur un enrouleur qui permet d’adapter la longueur nécessaire à la profondeur.
Les arbalètes :
L’arbalète à sandow simple ou multiples est la plus couramment utilisée, nous ne parlerons pas des fusils pneumatiques. Il existe bien sûr une multitude de possibilités, à savoir que la longueur du tube sera proportionnelle à la portée du tir ainsi qu’à sa puissance. Un tube court pour des tirs à faible distance…etc.
Chacun choisira sa longueur en fonction du milieu et de sa technique, un 75 est assez passe partout en Camargue mais sera court à l’Agachon sur la côte bleue, un 50 sera à privilégier sur une chasse à trou lorsque le poisson est « enragué » (à trou), un 100 ou au-delà lorsque l’on chasse à l’indienne ou à l’Agachon dans des eaux très claires ou en pleine eau.
L’accroche poissons :
Le Stylet est le modèle actuellement le plus utilisé, soit attaché à la ceinture de plombs soit suspendu à la bouée. Côté sécurité, il faut savoir qu’un accroche poisson relié au chasseur qui par mégarde se coince en action de chasse dans les roches peut occasionner une belle sueur froide voir un accident grave ! Je préfère vous conseiller de le laisser pendre à votre bouée.
La dague ou couteau de plongée :
Ceux-ci peuvent avoir plusieurs fonctions :
-travailler et nettoyer votre poisson,
-refaire un raccord de ligne quel qu’il soit,
-déraguer une flèche (option encoche de flèche).
Les modèles inox sont à privilégier, avec un déverrouillage facile de son support, il peut être porté au bras, à la ceinture ou au mollet.
Un boîtier étanche :
Celui vous permettra de garder vos clefs bien au sec, il vous suffira de le relier à votre bouée de signalisation.
Quelles espèces peut-on espérer rencontrer des Saintes-Maries de la Mer à la Ciotat ?
Les eaux de la Méditerranée abritent évidemment une grande biodiversité qu’il est très agréable d’observer, ceci dit seule une minorité aura tout notre intérêt, poissons, céphalopodes, crustacés et coquillages confondus.
Les crustacés : Attention une réglementation spécifique est à respecter…uniquement à la main, taille légale de capture à respecter, non grainées (période de reproduction). Homards, araignées, langoustes, étrilles
Passons aux choses sérieuses : parles-nous de la pratique !
A force d’observation, le chasseur sous-marin a développé plusieurs techniques de préparation, d’approches, et de récupération dont nous allons parler.
Préparation en surface :
Enfin vous êtes équipé de votre superbe matériel rutilant, ardus comme Poseïdon et prêt à vous fondre dans le milieu sous-marin. Savoir se ventiler en surface est essentiel, c’est ce moment précis qui déterminera la durée et le confort en apnée. Le plongeur se retrouve allongé en surface, profitant de sa flottaison pour se préparer. L’adéquation de 2 états, physique et psychique est à aborder!
Il est important d’apprendre à relâcher son corps, éviter toute crispation qui consommerait trop d’oxygène ! Et cette détente peut être guidée par le mental, pensez au plaisir d’être sous l’eau et de vous accorder un moment pour vous !
En outre il vous faut garder suffisamment de « présence » pour observer toutes les règles de sécurité et mener à bien votre partie de chasse! « Relâché et présent ».
Qui dit apnée dit » bien emmagasiner de l’oxygène », pour se faire il vous faudra apprendre à faire fonctionner votre diaphragme afin de vider un maximum vos poumons et les remplir au maximum d’air chargé en oxygène !
De nombreux tutoriels existent à ce sujet, Guillaume Nérri et Stéphane Mifsud sont des champions d’apnée qui utilisent des méthodes simples n’hésitez pas à vous en inspirer. https://www.youtube.com/watch?v=4mqT6TQeh3E
Le canard:
C’est la phase où le plongeur va s’immerger totalement pour rejoindre la zone de chasse après sa préparation de surface. La gestuelle à aborder est la suivante :
-Position allongée en surface
-Le buste bascule perpendiculairement aux jambes en direction du fond
-Les jambes suivent et entament le palmage lorsqu’elles sont totalement immergées. L’immersion la plus fluide possible avec juste l’énergie nécessaire vous évitera de consommer votre oxygène prématurément et de faire fuir le poisson.
La descente :
Au cours de celle-ci et suivant la profondeur à atteindre, il vous faudra équilibrer la pression exercée sur vos tympans par la masse d’eau, un geste simple à mettre en œuvre : pincez vos narines et poussez légèrement l’air avec vos poumons ou votre cavité buccale pour rétablir la pression contre vos tympans par les trompes D’Eustache. Ne forcez jamais et restez à l’écoute de vos sensations !!!
Les différentes actions de chasse :
L’indienne :
Une fois arrivé au fond ou à proximité il vous suffit de longer le relief en palmant lentement, cela vous permettra d’observer les poissons et d’aller à leur rencontre. Certains chasseurs aiment partir du fond et remonter les parois rocheuses ou les ouvrages tels que les digues pour surprendre les poissons pendant leur phase alimentaire.
La coulée:
Par eau limpide il est possible d’observer les poissons de la surface au cours de votre préparation, il vous suffira après avoir fait votre canard de palmer vers eux lors de la descente lorsque vous sentirez le poids des plombs vous entraîner, arrêtez le palmage et laissez vous couler tout en restant hors du champ de vision de vos proies. Le poisson sera alors fléché sans avoir décelé votre présence, réduisez aux maximum tous les petits bruits parasites qui pourraient vous signaler pendant votre coulée (palmes qui s’entrechoquent….)
La chasse à trou :
Les trous et failles sont des zones de repos pour certaines espèces ou des habitats naturels pour d’autres!
Il faut explorer pour découvrir ces zones, c’est alors une combinaison de 2 techniques qu’il faudra mettre en œuvre (indienne/chasse à trou), lorsque une cavité est explorée dirigez votre regard ainsi que votre flèche en simultané car l’action peut être rapide et un poisson repéré a vite fait de s’enfuir dans les anfractuosités! Pleins d’astuces permettent de bloquer le poisson à trou je vous laisse les découvrir !
Et l’Agachon :
Technique de prédilection, il faudra beaucoup de patience, de maîtrise et de détermination pour avoir le privilège de voir certaines espèces nobles venir à vous, trahies par leur curiosité ou agressivité.
Le chasseur doit se positionner correctement au fond, suffisamment dissimulé dans les roches ou posidonies, et c’est alors que la phase d’observation et d’attente commence. Autant vous dire que l’apnée est primordiale ainsi que la détente de mise car vous verrez souvent les poissons évoluer hors de portée de tir…..jusqu’au moment opportun où il faudra décocher votre flèche au centième de seconde près pour assurer votre prise, la patience à l’épreuve c’est tout le « sel » de cette technique…Parole de passionné !
Merci pour tous ces conseils d’expert ! Le mot de la fin ?
Pour conclure, je souhaite revenir sur certaines bonnes pratiques. Très important : se constituer un binôme! Il est fortement déconseillé de plonger seul, pour des raisons évidentes.
Il en va de soi que le respect de la réglementation soit intégralement appliqué, restons respectueux de l’écosystème marin, évitons les prélèvements excessifs, renseignons nous sur les périodes de reproduction pour laisser s’accomplir les cycles naturels des espèces, restons courtois entre tous les utilisateurs de l’espace maritime. Nous disposons de grandes aires marines autorisées et d’autres protégées respectons les, de belles sessions de chasse sous-marine nous attendent!!!!
Et surtout n’oubliez pas « il n’y a pas de bons plongeurs, mais des plongeurs vivants » (dixit Roger Fradet).
Le lundi 3 mai dernier est venu ponctuer d’un nouveau déconfinement cette année 2021 particulière. Et avec lui, la fin des 10 km, des 30 pour les pêcheurs, et de toute autre limitation de déplacement sur le territoire national. Cette suppression de mesures restrictives tombe à point nommé, avec l’arrivée des beaux jours : de quoi nous permettre de nous rapprocher des côtes et de pêcher les eaux salées qui les bordent. Pour les parisiens et autres français qui ont comme référence unique l’eau douce, la Seine ou la Loire, ou pour ceux qui, comme nous, croient connaitre les règles, sans parfois avoir eu vent de leurs mises à jour, nous avons voulu aujourd’hui faire le point sur la taille légale des captures en eau salée.
Pourquoi une taille légale me direz-vous ?
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la biodiversité et particulièrement la faune aquatique ne se portent pas comme un charme ces derniers temps. Entre pollution et surpêche, sans être devin, on peut imaginer que si on ne redresse pas la barre rapidement, la situation est vouée à empirer.
A ce rythme, dans 50 ans, peut-être nos enfants pourront-il poser fièrement avec un beau sac plastique en guise de prise, qui aura succombé aux triples d’un gros jig raclant les fonds sous-marins. La prise d’un poisson trophée étant alors remplacée par celle d’un cabat de plus d’un mètre !
Pour espérer continuer de prendre autre chose que des déchets dans les années à venir, il faut donc laisser les poissons se reproduire, et donc, les laisser en vie jusqu’à ce qu’ils atteignent une certaine maturité sexuelle. Et comme il est inutile de guetter la pilosité d’un bar, ou d’écouter la voix d’une dorade pour savoir si celle-ci a mué, la technique retenue consiste tout simplement à se fier à la taille du poisson.
Alors, comment faire si je souhaite garder un poisson ?
En rillette, en brandade, en curry, en acras, à la plancha ou en mousseline, tout est bon dans le poisson ! Pour la santé et pour la mémoire, on a rarement vu mieux. Alors, prélever un poisson une fois de temps en temps, c’est un choix qui se déguste. Pour la taille, un peu d’humilité. Inutile de tirer sur sa queue pour qu’il ait l’air plus grand, la mesure s’effectue de la pointe de la bouche à l’extrémité de la nageoire caudale. Et pour être certain d’être légalement dans les clous, vous pouvez vous référer aux listes ci-dessous !
Pour ce premier numéro de « Parole d’expert », nous avons voulu en savoir plus sur le métier de guide de pêche. Nous avons donc rencontré Franck Medderes, guide fraichement installé à Port-Saint-Louis du Rhône, et qui nous a fait l’amabilité de répondre à nos questions.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Franck Mederres, j’ai grandi et toujours vécu dans le sud de la France à Bellegarde (30). Titulaire d’un BPJEPS Moniteur Guide de Pêche et de l’UCC Mer, je suis passionné de pêche et du milieu aquatique marin depuis toujours.
Pourquoi as-tu voulu devenir guide de pêche ?
J’ai décidé après plus de 35 années passées dans l’industrie pétrochimique en tant que soudeur de mettre entre parenthèses cette activité et de proposer mes services comme moniteur guide de pêche certifié en mer Méditerranée, afin de m’épanouir dans un métier-passion !
Parles-nous de ta société, Méditerranée Sport Fishing.
Suite à l’obtention de ma carte professionnelle d’éducateur sportif décernée par Jeunesse et Sport, j’ai créé mon entreprise en mars 2021. Même si j’avais plusieurs noms en tête, j’ai choisi celui de « Méditerranée Sport Fishing », qui définit le mieux ce que je voulais proposer en matière de guidage. La pêche sportive des grands poissons marins comme le thon rouge me fascine depuis toujours, et c’est pour cette raison que je me suis lancé dans cette nouvelle aventure humaine, et que je propose désormais mes services en tant que guide, dans le but également de susciter de nouvelles passions. Même si j’ai un amour tout particulier pour la pêche du thon, d’autres pélagiques et diverses espèces sont proposés lors de mes guidages : « Qui peut le plus peut le moins ! » . Je propose de pêcher des zones que je connais très bien : vous me trouverez la majeure partie du temps au large de Port-Saint-Louis du Rhône, là où j’accueille d’ailleurs les pêcheurs-stagiaires.
Comment se déroule une journée de guidage type ?
Une journée de pêche dure en moyenne 9h, ce qui permet notamment de découvrir plusieurs techniques et d’adapter la pêche aux conditions du jour pour toucher du poisson. En fonction de l’espèce recherchée, les journées de pêche sont différentes, et les spots prospectés varient (pleine mer, épaves, côtes rocheuses…). L’ensemble du matériel haut-de-gamme est mis à disposition des pêcheurs. Avant chaque sortie, je briefe les pêcheurs sur la tenue à adopter (attention aux coups de soleil !), et je leur conseille des vêtements adaptés (anti UV si possible, lunettes polarisantes…). Chaque sortie est unique !
A qui s’adressent ces journées ?
A tous les publics, aux débutants comme aux confirmés. J’aurai à cœur de mettre à l’aise les novices et d’initier les plus expérimentés à de nouvelles techniques de pêche. Toutes les tranches d’âges sont les bienvenues à bord, et je saurai adapter la pratique et l’espèce recherchée pour les enfants notamment, dont la force physique sera parfois limite pour se mesurer à un gros thon !
Quels poissons peuvent être recherchés ?
Tous les poissons de Méditerranée pourront être recherchés en fonction des saisons : loups, tassergals, liches, thons rouges, bonites et bonitous, thonines, et tous les poissons de fond comme le pagre, le denti, le pageot, le chapon… Selon vos envies et les poissons en présence, nous pourrons traquer telle ou telle espèce, mais aussi séquencer la journée pour varier les prises.
Quelles techniques proposes-tu ?
Pêche du thon au broumé ou sur chasse avec différents leurres
Pêche du loup et du tassergal aux leurres
Pêche de la liche aux appâts naturels en dérive et aux leurres dans l’embouchure du Rhône
Pêche des sparidés en verticale avec du matériel électronique dernier cri
Un souvenir de pêche à partager ?
Pêche du thon au broumé, septembre 2020, des conditions météo et marine exceptionnelles, une Méditerranée turquoise, d’une rare clarté : on pouvait voir le broumé descendre et observer les thons engloutir les sardines puis revenir dès que le menu était resservi. Un moment magique et privilégié avec plusieurs beaux spécimens sortis ce jour-là.
Dans cette nouvelle rubrique, nous allons chercher à mettre en avant un poisson, une technique ou les deux. Il s’agit d’une forme de tutoriel dans lequel le pêcheur débutant est pris par la main et guidé pour ses premiers pas et la découverte d’une pratique nouvelle, le tout sans se ruiner ! Pour débuter cette nouvelle série de publications, nous avons choisi de nous pencher sur la pêche du silure aux leurres.
S’il y a bien un poisson qui a fait parler de lui ces dernières années, c’est le silure. Adoré par certains pêcheurs sportifs, détesté par d’autres, qui lui attribuent parfois tous les maux du monde (non, le silure n’est pas responsable de la Covid !), il n’en finit pas d’animer les débats et de faire couler beaucoup d’encre dans la presse halieutique. Une chose est sure : arrivé d’Europe Centrale, du Danube et du Rhin, il colonise depuis une quarantaine d’années les eaux hexagonales, notamment à la faveur d’introductions à vocations halieutiques, et sa population s’accroit d’année en année. Par chance pour nous pêcheurs, c’est un redouble adversaire dont les proportions peuvent s’avérer monstrueuses. Alors, face au constat de son omniprésence et de son grand intérêt sportif, pourquoi ne pas passer le cap et s’adonner à sa pêche de manière proactive, aux leurres ?
Que vous habitiez en Camargue, en Loire ou en région parisienne, le silure est votre voisin ! Une visite de courtoisie s’impose. Mais pour avoir une chance de rencontrer la bête en tête-à-tête, vous devez être bien préparé, et emporter avec vous le juste matériel.
Commençons par le commencement : la canne. Celle-ci doit être maniable et pas trop lourde afin d’éviter la tendinite. Depuis la rive, privilégiez une longueur de 2,70m. En bateau, en kayak et en float tube, une canne de 2,10 m à 2,40 m sera parfaite. Sa puissance ne doit pas excéder 200g : pêcher avec un « bâton » ne vous apportera aucune sensation ! Privilégiez une action « semi-parabolique », qui vous permettra d’encaisser plus facilement les puissants rushs des silures.
Côté moulinet, privilégiez un modèle doté d’un frein puissant, d’une taille 5000 ou 6000, parfaite pour traquer le monstre aux leurres.
La tresse s’impose face au nylon, par la finesse d’approche qu’elle permet, à diamètre égal. En effet, plutôt que d’utiliser un nylon en 60/100, préférez une tresse en 30/100 qui aura la même résistance mais vous permettra de lancer bien plus loin et sans déséquilibrer la nage de vos leurres. Pensez à terminer vos bas de ligne par une pointe de fluorocarbone pour plus de discrétion.
Voilà, vous avez votre ensemble de pêche aux leurres pour le silure. Avec lui, vous pouvez désormais rêver de tracter des monstres de 50, 70 ou même de plus de 100 kilos. Maintenant, passons aux choix des armes ! A la pêche comme dans la vie, il est important de bien connaitre son adversaire. La question étant ici : que mange le silure ? Son régime alimentaire est essentiellement constitué d’autres poissons. De la brème au sandre en passant par le cannibalisme et la consommation des ses propres congénères, le silure est un opportuniste, à qui il arrive certes de chasser, mais qui se contente tout aussi bien d’un poisson passant à portée de ses longues moustaches qui lui servent de gouvernail. Le silure consomme aussi des amphibiens, des batraciens et même des canetons ou des pigeons quand il le peut, comme en témoigne une célèbre vidéo disponible sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=-mcvqrbQU20. Maintenant que nous savons ce qu’il consomme, nous allons pouvoir nous intéresser aux leurres susceptibles d’imiter ses proies naturelles. Autre chose : le silure aime le bruit ! Aussi, les leurres tournants, les billes et les palettes attirent sa curiosité et déclenchent souvent son attaque. On le pêche au fond, dans les fosses en queue de courant durant l’hiver, où il se tient en boule avec ses congénères, mais aussi au ras de la surface, sous les berges, où il est bien souvent caché l’été. On ne saurait d’ailleurs trop vous recommander la chaine Youtube de Julien Signoret (https://www.youtube.com/channel/UCGgf-u2ESaWRI9SJuZPdEiQ/videos), excellent pêcheur de silure, qui montre dans ses vidéos comment capturer les plus beaux spécimens avec sa technique du « Track shadow », qui consiste à frapper la surface de l’eau avec son leurre dans le but d’énerver le silure. Le résultat est juste bluffant.
Vous voilà à présent bien armé pour affronter le plus gros poisson de nos eaux douces. Le silure aux leurres, vous verrez, l’essayer c’est l’adopter ! Et si vous voulez continuer de rêver, on vous propose de jeter un coup d’œil sur cet article du magasine 1max2peche : https://www.1max2peche.com/silure-record-du-monde/.