La pêche des céphalopodes à la turlutte

« Winter is coming » et les sèches ne vont pas tarder à débarquer sur nos côtes. Tous sur les digues ! La pêche des céphalopodes à la turlutte aussi appelée « eging » est une technique simple, qui séduira les leurristes par ses similitudes avec leur pratique et les pêcheurs amateurs par sa simplicité, lorsque les eaux côtières se refroidissent l’hiver venu.

Un peu de biologie

Les calamars, les sèches et les poulpes font parti de la grande famille des céphalopodes, qui compte à elle-seule plus de 300 espèces de mollusques ! Ils aiment arpenter les eaux fraiches des profondeurs comme des côtes rocheuses, et évoluent tant en banc (sèches, calamars) qu’en solitaire (poulpes). C’est au cœur de l’hiver, que vous aurez le plus de chances d’en capturer depuis la berge.

Pour ce faire, il faut nous tourner vers le pays du soleil levant et ses technologies de pointe en la matière. On parle ici d’« eging », aussi appelée en France « pêche à la turlutte » (c’est plus sexy !).

La turlutte, quèsaco ?

Est désigné comme turlutte, un leurre dur en forme de grosse crevette, équipé d’un « panier » d’hameçons dépourvus d’ardillons. Ce leurre imite une proie naturelle des céphalopodes, et son armement permet de garantir leur capture, en harponnant leurs tentacules qui s’enroulent autour.

Il existe deux grandes familles de turluttes : plombées ou non plombées.

La plombée des turluttes, bien souvent intégrée directement au corps du leurre, peut être ronde, virgule, pare-choc ou encore carrée. Les turluttes non plombées s’emploient le plus souvent en verticale depuis une embarcation, en chapelet de plusieurs modèles (une mitraillette de turluttes !), avec un lest au bout de la ligne. Sorte de montage drop-shot pour la sèche en somme !

Comme les céphalopodes aiment tout particulièrement chasser la nuit, le revêtement des turluttes, bien souvent en tissu pour favoriser leur saisie, est peint de couleurs flashes, en rose, en jaune, en orange fluo…

En bref, la turlutte est un leurre en forme de crevette fluo lesté ou non par un plomb.

De quoi se lancer : https://www.integralpeche.fr/shop/canne-eging/985#/dfclassic/query=turlutte&query_name=match_and

Quel matériel pour la turlutte ?

C’est un fait : la pêche des céphalopodes à la turlutte possède une multitude de points communs avec celle des carnassiers aux leurres. Aussi, du bord, une canne entre 2,40 et 2,70m d’une puissance de 10-30g équipée d’un moulinet de taille 2500-3000 et d’une tresse de 12 centièmes conviendra tout à fait. En bateau, la même chose, mais une canne un poil plus courte (2,00 à 2,40m).

Néanmoins, comme toujours, il existe du matériel bien spécifique, surtout en ce qui concerne les cannes, dont l’action très parabolique se distingue, pour faciliter l’animation, et l’auto-ferrage de ces partenaires aux tentacules fragiles.

Quelques modèles adaptés : https://www.integralpeche.fr/shop/canne-eging/985

L’animation, la clé de la réussite

« Bichi bachi », voilà la formule magique de la pêche à la turlutte !

Il s’agit d’une animation –vraiment- très saccadée, qu’on pourrait comparer à du jigging en plus violent.

Lancer votre turlutte.

Attendez qu’elle touche le fond ou qu’elle atteigne la profondeur souhaitée.

Donnez 3 grands coups de scions bien amples.

Moulinez quelques mètres.

Recommencez.

Les céphalopodes ont un tempérament agressif, et n’hésiteront pas à se jeter sur vos turluttes pour peu que vous les secouiez bien fort !

Le petit plus

Pour vous témoigner leur amour, ou l’expression de leur colère, les céphalopodes, en particulier les sèches, n’hésiteront pas à vous cracher toute leur encre au visage ! Pensez-y avant d’arborer vos habits du dimanche à la pêche…

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