Le lundi 3 mai dernier est venu ponctuer d’un nouveau déconfinement cette année 2021 particulière. Et avec lui, la fin des 10 km, des 30 pour les pêcheurs, et de toute autre limitation de déplacement sur le territoire national. Cette suppression de mesures restrictives tombe à point nommé, avec l’arrivée des beaux jours : de quoi nous permettre de nous rapprocher des côtes et de pêcher les eaux salées qui les bordent. Pour les parisiens et autres français qui ont comme référence unique l’eau douce, la Seine ou la Loire, ou pour ceux qui, comme nous, croient connaitre les règles, sans parfois avoir eu vent de leurs mises à jour, nous avons voulu aujourd’hui faire le point sur la taille légale des captures en eau salée.
Pourquoi une taille légale me direz-vous ?
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la biodiversité et particulièrement la faune aquatique ne se portent pas comme un charme ces derniers temps. Entre pollution et surpêche, sans être devin, on peut imaginer que si on ne redresse pas la barre rapidement, la situation est vouée à empirer.
A ce rythme, dans 50 ans, peut-être nos enfants pourront-il poser fièrement avec un beau sac plastique en guise de prise, qui aura succombé aux triples d’un gros jig raclant les fonds sous-marins. La prise d’un poisson trophée étant alors remplacée par celle d’un cabat de plus d’un mètre !
Pour espérer continuer de prendre autre chose que des déchets dans les années à venir, il faut donc laisser les poissons se reproduire, et donc, les laisser en vie jusqu’à ce qu’ils atteignent une certaine maturité sexuelle. Et comme il est inutile de guetter la pilosité d’un bar, ou d’écouter la voix d’une dorade pour savoir si celle-ci a mué, la technique retenue consiste tout simplement à se fier à la taille du poisson.
Alors, comment faire si je souhaite garder un poisson ?
En rillette, en brandade, en curry, en acras, à la plancha ou en mousseline, tout est bon dans le poisson ! Pour la santé et pour la mémoire, on a rarement vu mieux. Alors, prélever un poisson une fois de temps en temps, c’est un choix qui se déguste. Pour la taille, un peu d’humilité. Inutile de tirer sur sa queue pour qu’il ait l’air plus grand, la mesure s’effectue de la pointe de la bouche à l’extrémité de la nageoire caudale. Et pour être certain d’être légalement dans les clous, vous pouvez vous référer aux listes ci-dessous !
Pour ce premier numéro de « Parole d’expert », nous avons voulu en savoir plus sur le métier de guide de pêche. Nous avons donc rencontré Franck Medderes, guide fraichement installé à Port-Saint-Louis du Rhône, et qui nous a fait l’amabilité de répondre à nos questions.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Franck Mederres, j’ai grandi et toujours vécu dans le sud de la France à Bellegarde (30). Titulaire d’un BPJEPS Moniteur Guide de Pêche et de l’UCC Mer, je suis passionné de pêche et du milieu aquatique marin depuis toujours.
Pourquoi as-tu voulu devenir guide de pêche ?
J’ai décidé après plus de 35 années passées dans l’industrie pétrochimique en tant que soudeur de mettre entre parenthèses cette activité et de proposer mes services comme moniteur guide de pêche certifié en mer Méditerranée, afin de m’épanouir dans un métier-passion !
Parles-nous de ta société, Méditerranée Sport Fishing.
Suite à l’obtention de ma carte professionnelle d’éducateur sportif décernée par Jeunesse et Sport, j’ai créé mon entreprise en mars 2021. Même si j’avais plusieurs noms en tête, j’ai choisi celui de « Méditerranée Sport Fishing », qui définit le mieux ce que je voulais proposer en matière de guidage. La pêche sportive des grands poissons marins comme le thon rouge me fascine depuis toujours, et c’est pour cette raison que je me suis lancé dans cette nouvelle aventure humaine, et que je propose désormais mes services en tant que guide, dans le but également de susciter de nouvelles passions. Même si j’ai un amour tout particulier pour la pêche du thon, d’autres pélagiques et diverses espèces sont proposés lors de mes guidages : « Qui peut le plus peut le moins ! » . Je propose de pêcher des zones que je connais très bien : vous me trouverez la majeure partie du temps au large de Port-Saint-Louis du Rhône, là où j’accueille d’ailleurs les pêcheurs-stagiaires.
Comment se déroule une journée de guidage type ?
Une journée de pêche dure en moyenne 9h, ce qui permet notamment de découvrir plusieurs techniques et d’adapter la pêche aux conditions du jour pour toucher du poisson. En fonction de l’espèce recherchée, les journées de pêche sont différentes, et les spots prospectés varient (pleine mer, épaves, côtes rocheuses…). L’ensemble du matériel haut-de-gamme est mis à disposition des pêcheurs. Avant chaque sortie, je briefe les pêcheurs sur la tenue à adopter (attention aux coups de soleil !), et je leur conseille des vêtements adaptés (anti UV si possible, lunettes polarisantes…). Chaque sortie est unique !
A qui s’adressent ces journées ?
A tous les publics, aux débutants comme aux confirmés. J’aurai à cœur de mettre à l’aise les novices et d’initier les plus expérimentés à de nouvelles techniques de pêche. Toutes les tranches d’âges sont les bienvenues à bord, et je saurai adapter la pratique et l’espèce recherchée pour les enfants notamment, dont la force physique sera parfois limite pour se mesurer à un gros thon !
Quels poissons peuvent être recherchés ?
Tous les poissons de Méditerranée pourront être recherchés en fonction des saisons : loups, tassergals, liches, thons rouges, bonites et bonitous, thonines, et tous les poissons de fond comme le pagre, le denti, le pageot, le chapon… Selon vos envies et les poissons en présence, nous pourrons traquer telle ou telle espèce, mais aussi séquencer la journée pour varier les prises.
Quelles techniques proposes-tu ?
Pêche du thon au broumé ou sur chasse avec différents leurres
Pêche du loup et du tassergal aux leurres
Pêche de la liche aux appâts naturels en dérive et aux leurres dans l’embouchure du Rhône
Pêche des sparidés en verticale avec du matériel électronique dernier cri
Un souvenir de pêche à partager ?
Pêche du thon au broumé, septembre 2020, des conditions météo et marine exceptionnelles, une Méditerranée turquoise, d’une rare clarté : on pouvait voir le broumé descendre et observer les thons engloutir les sardines puis revenir dès que le menu était resservi. Un moment magique et privilégié avec plusieurs beaux spécimens sortis ce jour-là.
Dans cette nouvelle rubrique, nous allons chercher à mettre en avant un poisson, une technique ou les deux. Il s’agit d’une forme de tutoriel dans lequel le pêcheur débutant est pris par la main et guidé pour ses premiers pas et la découverte d’une pratique nouvelle, le tout sans se ruiner ! Pour débuter cette nouvelle série de publications, nous avons choisi de nous pencher sur la pêche du silure aux leurres.
S’il y a bien un poisson qui a fait parler de lui ces dernières années, c’est le silure. Adoré par certains pêcheurs sportifs, détesté par d’autres, qui lui attribuent parfois tous les maux du monde (non, le silure n’est pas responsable de la Covid !), il n’en finit pas d’animer les débats et de faire couler beaucoup d’encre dans la presse halieutique. Une chose est sure : arrivé d’Europe Centrale, du Danube et du Rhin, il colonise depuis une quarantaine d’années les eaux hexagonales, notamment à la faveur d’introductions à vocations halieutiques, et sa population s’accroit d’année en année. Par chance pour nous pêcheurs, c’est un redouble adversaire dont les proportions peuvent s’avérer monstrueuses. Alors, face au constat de son omniprésence et de son grand intérêt sportif, pourquoi ne pas passer le cap et s’adonner à sa pêche de manière proactive, aux leurres ?
Que vous habitiez en Camargue, en Loire ou en région parisienne, le silure est votre voisin ! Une visite de courtoisie s’impose. Mais pour avoir une chance de rencontrer la bête en tête-à-tête, vous devez être bien préparé, et emporter avec vous le juste matériel.
Commençons par le commencement : la canne. Celle-ci doit être maniable et pas trop lourde afin d’éviter la tendinite. Depuis la rive, privilégiez une longueur de 2,70m. En bateau, en kayak et en float tube, une canne de 2,10 m à 2,40 m sera parfaite. Sa puissance ne doit pas excéder 200g : pêcher avec un « bâton » ne vous apportera aucune sensation ! Privilégiez une action « semi-parabolique », qui vous permettra d’encaisser plus facilement les puissants rushs des silures.
Côté moulinet, privilégiez un modèle doté d’un frein puissant, d’une taille 5000 ou 6000, parfaite pour traquer le monstre aux leurres.
La tresse s’impose face au nylon, par la finesse d’approche qu’elle permet, à diamètre égal. En effet, plutôt que d’utiliser un nylon en 60/100, préférez une tresse en 30/100 qui aura la même résistance mais vous permettra de lancer bien plus loin et sans déséquilibrer la nage de vos leurres. Pensez à terminer vos bas de ligne par une pointe de fluorocarbone pour plus de discrétion.
Voilà, vous avez votre ensemble de pêche aux leurres pour le silure. Avec lui, vous pouvez désormais rêver de tracter des monstres de 50, 70 ou même de plus de 100 kilos. Maintenant, passons aux choix des armes ! A la pêche comme dans la vie, il est important de bien connaitre son adversaire. La question étant ici : que mange le silure ? Son régime alimentaire est essentiellement constitué d’autres poissons. De la brème au sandre en passant par le cannibalisme et la consommation des ses propres congénères, le silure est un opportuniste, à qui il arrive certes de chasser, mais qui se contente tout aussi bien d’un poisson passant à portée de ses longues moustaches qui lui servent de gouvernail. Le silure consomme aussi des amphibiens, des batraciens et même des canetons ou des pigeons quand il le peut, comme en témoigne une célèbre vidéo disponible sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=-mcvqrbQU20. Maintenant que nous savons ce qu’il consomme, nous allons pouvoir nous intéresser aux leurres susceptibles d’imiter ses proies naturelles. Autre chose : le silure aime le bruit ! Aussi, les leurres tournants, les billes et les palettes attirent sa curiosité et déclenchent souvent son attaque. On le pêche au fond, dans les fosses en queue de courant durant l’hiver, où il se tient en boule avec ses congénères, mais aussi au ras de la surface, sous les berges, où il est bien souvent caché l’été. On ne saurait d’ailleurs trop vous recommander la chaine Youtube de Julien Signoret (https://www.youtube.com/channel/UCGgf-u2ESaWRI9SJuZPdEiQ/videos), excellent pêcheur de silure, qui montre dans ses vidéos comment capturer les plus beaux spécimens avec sa technique du « Track shadow », qui consiste à frapper la surface de l’eau avec son leurre dans le but d’énerver le silure. Le résultat est juste bluffant.
Vous voilà à présent bien armé pour affronter le plus gros poisson de nos eaux douces. Le silure aux leurres, vous verrez, l’essayer c’est l’adopter ! Et si vous voulez continuer de rêver, on vous propose de jeter un coup d’œil sur cet article du magasine 1max2peche : https://www.1max2peche.com/silure-record-du-monde/.
Ca y est, vous êtes décidé. Après plusieurs vidéos YouTube, la rencontre d’un pêcheur aux leurres pratiquant, ou d’un détaillant qui vous a vanté les mérites de la technique, vous en êtes convaincu : pour vous l’année 2021 sera l’année de la pêche aux leurres. Et vous n’avez plus très longtemps à attendre pour vous lancer, puisque cette année, l’ouverture du carnassier a lieu le samedi 24 avril. Vite, vite, il faut vous préparer pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté ! Si en théorie, tout peut sembler simple dans cette pratique, en réalité, vous allez vite constater qu’on ne pêche pas aux leurres comme on pêche la carpe en batteries de cannes ou la dorade en surfcasting (qui sont elles-aussi des techniques très pointues, mais bien différentes). C’est bien logique, et c’est d’ailleurs ce qui fait la beauté de la pêche : chaque technique a des spécificités, pour lesquelles ont été décliné des gammes de matériel qui paraissent parfois bien compliquées à décrypter pour le pêcheur néophyte, ou pour celui qui souhaite découvrir une nouvelle technique. Dans l’article qui suit, nous allons vous donner quelques tuyaux pour réussir votre première ouverture, en repartant des « basiques », des valeurs sûres qui fonctionnent !
De l’importance de choisir le juste ensemble
Sachez d’abord que pour les cannes et les moulinets, il existe deux grandes catégories : spinning et casting. Nous ne saurions trop vous recommander de vous diriger vers une canne spinning si vous débutez, son utilisation étant plus simple et plus instinctive. Un modèle de 2m40 à 2m70 fera très bien l’affaire si vous pêchez du bord. En bateau, comme pour n’importe quelle autre technique de pêche, vous pourrez réduire la longueur. Concernant la puissance de votre canne, optez pour une 7-28 grammes, qui vous permettra une plus grande polyvalence que des modèles aux puissances plus faibles ou plus importantes, qui sont dédiés à des pêches très fines ou au contraire très fortes. C’est là tout l’avantage d’une canne de la puissance conseillée : vous permettre de lancer des leurres qui pèseront entre 7 et 28 grammes, soit une fourchette de plus de 20 grammes. Et nous allons le voir après : cette fourchette en comprend beaucoup, des leurres ! Si vous avez le choix (au moins autant que sur www.integralpeche.fr !), privilégiez une canne à action de pointe ou semi-parabolique, qu’il vous sera plus simple de manier durant les combats et vous permettra de pêcher avec plus de types de leurres.
Nous vous conseillons d’équiper votre canne d’un moulinet en taille 2000 à 3000, qui saura équilibrer votre ensemble, et contenir juste le fil dont vous avez besoin. En fil donc, nous vous recommandons d’opter pour de la tresse plutôt que pour du nylon, cette première offrant une grande sensibilité ainsi qu’une parfaite maitrise de votre ligne, pour des diamètres inférieurs. Une tresse entre 10 et 14 centièmes vous offrira une jolie résistance de 6 à 10 kg, ce qui est déjà pas mal ! Raccordez ensuite cette tresse à un bas de ligne en fluorocarbone (https://www.youtube.com/watch?v=jasrf24wYiM) en 25 à 30 centièmes. L’avantage du fluorocarbone est qu’il est invisible sous l’eau et très résistant, y compris aux dents tranchantes du brochet, dans ses plus gros diamètres. Un morceau de 50 cm à 1 mètre sera largement suffisant. Pour plus de confort pendant la pêche, pensez à attacher une agrafe en son extrémité. Celle-ci vous permettra d’éviter de couper et de refaire un nœud à chaque changement de leurre.
Le choix des leurres : les « basiques » incontournables
Bien, vous êtes équipé. A présent, occupons-nous justement des leurres, le centre névralgique de notre pratique !Notre postulat de départ étant que vous débutez la pêche aux leurres, nous avons sélectionné pour vous quelques pépites dont vous pourrez garnir votre boite de pêche sans crainte.
L’incontournable (mais qui tourne) : la cuiller
Ah la cuiller, cet ancestral leurre tournant ou ondulant, bien souvent le premier de notre collection, et qui reste dans nos cœurs, même après des années de pêche, tant son efficacité est redoutable.
D’une simplicité enfantine, la cuillère se lance et se ramène de façon linéaire, pour mettre sa palette en action sur son axe. Apparue avant le début du XXème siècle, elle était dans un premier temps destinée à la pêche de la truite en rivière. Puis, l’expérience a prouvé que celle-ci prenait de la perche et du brochet. En adaptant les modèles, les coloris et les tailles, il est aujourd’hui possible de pêcher presque tous les carnassiers avec cette technique, y compris le silure, sur des cuillers géantes ou à double palettes.
Le crankbait : quand efficacité rime avec simplicité
Les crankbaits sont des leurres durs plongeants de formes trapues qui sont étudiés pour travailler sans qu’il soit nécessaire d’effectuer une animation particulière. Equipés d’une grande bavette, ils permettent de pêcher dans des hauteurs d’eau variables suivant les modèles mais sont principalement étudiés pour prospecter les profondeurs. Le crankbait peut être coulant ou suspending, remonter à la surface lorsqu’on ne le ramène plus, ou descendre sur le fond. Ce leurre est idéal pour la pêche du sandre, du brochet, du silure et du black-bass. Très souvent, les crankbaits sont équipés de billes bruiteuses qui viennent s’entrechoquer dans le corps du leurre et ainsi ajouter un aspect sonore intéressant aux vibrations déjà très appétissantes. Strike King, Spro, Savage Gear ou encore Rapala proposent des modèles de toutes les tailles et de tous les coloris qui conviennent aux pêches de tous les carnassiers.
Le spinnerbait et sa jupe font tourner la tête des carnassiers !
Le spinnerbait est un leurre dur de la famille des cuillers. En forme de V, il est composé de deux bras métalliques. Le premier possède une ou deux palettes, tandis que le deuxième est vêtu d’une tête plombée pour le lest et d’une jupe qui camouffle un hameçon simple sur lequel peut être ajouté un leurre souple, à la convenance du pêcheur. Son utilisation est proche de celle de la cuiller, et se révèle donc très simple. Le spinnerbait s’utilise en lancer/ramener dans les zones calmes et encombrées. Sa profondeur de nage dépend de l’inclinaison de la canne et de la vitesse avec laquelle il est ramené. C’est le leurre idéal pour la pêche du brochet et du black-bass pendant les périodes de grosse chaleur estivale. Des modèles plus petits ont fait leur apparition pour la pêche du chevesne et de la perche.
Le shad souple, la polyvalence à portée de bourse
« Le plastik c’est fantastik ! » Les leurres souples shad font partis des indispensables à avoir dans vos boîtes à leurres. Ils ne sont pas chers, et se montrent redoutables une fois dans l’eau. Il s’agit du type de leurres souples le plus utilisé pour la pêche du carnassier. Il est possible de prendre aussi bien du brochet, du sandre, de la perche ou du silure, pour peu que l’on adapte sa taille et sa tête plombée. Véritable leurre passe-partout, il est aussi bien efficace en pêche verticale qu’en pêche linéaire. Delalande, Fox Rage et Sawamura sont quelques-unes des grandes marques reconnues et dont les leurres sont de véritables aimants à carnassiers.
Le stickbait : quand ça chasse en surface !
Le stickbait est un leurre de surface qui n’émet pas autant de bruit que son cousin le popper. En effet, son corps longiligne et symétrique en forme de bâton (stick) se ramène naturellement en « walking the dog », en zigzag de gauche à droite et de droite à gauche de manière plus ou moins saccadée qu’on mouline rapidement ou non. C’est un leurre très efficace à la belle saison, lorsque l’activité en surface est décuplée. Selon sa taille et le colorie choisi, vous pourrez pêcher aussi bien du chevesne que du black-bass ou du brochet. En mer, il se révèle d’une efficacité redoutable sur les loups, lorsque la surface de l’eau est agitée par la houle. Strike King, Sakura et Rapala sont quelques-uns des nombreux fabricants dont les références disponibles ci-dessous ont déjà fait leurs preuves.
En suivant ces quelques conseils, vous ne devriez pas tarder à faire vos premiers poissons aux leurres. Encore une chose, à l’ouverture, privilégiez le coup du matin et celui du soir (quand ce sera possible), aux heures ou la lumière du jour croît ou décroît. Vous ne serez pas déçu. 🙂
Et de 3 ! Après mars et novembre 2020, avril 2021 a comme un parfum de déjà vu. Confronté à la 3ème vague de l’épidémie de Covid 19, le gouvernement a été contraint de mettre en place un certain nombre de mesures restrictives, qui vont directement impacter la pratique de notre passion… Cependant, nous allons le voir, il est encore possible de faire du poisson, à condition de bien vouloir s’adapter. Mais n’est-ce pas là le propre de la pêche ? Alors oui, c’est pénible et cela nous limite dans notre pratique. On peut choisir de se lamenter pendant 1 mois en attendant le retour à une vie plus « normale » et l’assouplissements des restrictions. Sinon, on peut tirer profit de ces 30 jours en modifiant notre approche et en nous adaptant.
Foutus 10 km ?
Allez, allez, on ne se laisse pas abattre ! Si vous lisez cet article, c’est que vous êtes sans doute intéressé par le sujet, et que vous pouvez certainement pêcher. Dans le contexte actuel, nous ne sommes pas les plus à plaindre si notre plus gros souci est de ne pas pouvoir gagner nos spots préférés. Alors on sèche nos larmes et on file au bord de l’eau, dans un rayon de 10 km autour de la maison bien sûr. Car c’est là toute la difficulté. En plus d’un couvre-feu qui nous prive du coup du soir (mais pas de celui du matin, restons optimistes), il faut maintenant composer avec l’interdiction de se déplacer à plus de 10 km de notre domicile. Voyons le bon côté des choses, contrairement au tout premier confinement, il nous est possible de pêcher, et contrairement au deuxième, sans limite de temps ou presque. En résumé, je peux aller au bord de l’eau entre 6h et 19h, dans un rayon de 10 km autour de mon lieu de résidence. Alors, comment faire pour connaitre avec une précision chirurgicale cette zone dans laquelle je suis contraint ? Un site existe, bien pratique, sur lequel il vous suffit d’entrer votre adresse pour dévoiler votre périmètre autorisé, qui se matérialise alors par un cercle, autour de votre domicile : https://covidradius.info/. Alors, cela donne quoi pour vous ?
En avril, on s’adapte !
Vous êtes pêcheur en mer, et seule de l’eau douce se trouve non loin de chez vous ? Pas d’inquiétude, il est aisé d’adapter son matériel de pêche à de nouvelles approches moins salées, qui vous permettront de prendre du poisson, pour peu que vous respectiez certaines règles, comme revoir le nombre d’hameçons sur vos lignes (limité à 2 en eau douce), parfois réduire un peu le diamètre de vos bas de lignes… Rien de bien terrible en somme. Le pêcheur qui pratique la pêche de la dorade du bord à la ligne flottante pourra par exemple se rendre en étang traquer la tanche dans les herbiers ou en rivière, le barbeau dans les courants, sans avoir à changer de matériel. On parle là bien sûr d’adaptation, et non d’une pratique idéale de la pêche. Mais, qui sait, c’est peut être l’occasion d’élargir notre horizon, même dans un périmètre restreint, et surtout de pouvoir pratiquer notre passion en ces temps compliqués d’un point de vue sanitaire, mais où la météo clémente nous invite à sortir. De même, dès l’ouverture du carnassier le 24 avril, il sera possible au pêcheur de loups de promener sa 7-28 grammes et ses leurres dans les eaux douces voisines.
On a le temps…
En chômage partiel ? Vous avez du temps ! Mettez ces quatre semaines à profit, en triant votre matériel, en recensant et en faisant l’inventaire, technique par technique, de ce que vous possédez déjà, pour définir ce qu’il vous manque. C’est aussi l’occasion du grand nettoyage de printemps. Sortez l’eau, l’huile et les chiffons, l’entretien de vos moulinets devrait vous occuper quelques heures. Pour les leurristes, passez en revue vos troupes : les leurres, ça s’entretient ! Recollez les têtes plombées aux leurres souples, affutez vos triples ou remplacez-les. Ce mois d’avril est aussi synonyme d’école à la maison et de vacances à rallonges pour nos chères petites têtes blondes. L’occasion d’emmener nos enfants découvrir notre passion ! Une canne au coup et un petit bouchon pour les plus jeunes, un peu d’amorce et quelques asticots devraient permettre, même aux plus débutants d’entre eux, de sortir leurs premiers gardons, et de goûter le plaisir qui nous habite depuis notre plus jeune âge. Et puis, la nature et le grand air nous garantissent quelques nuits calmes, au contraire des écrans omniprésents qui sauront exciter nos enfants à l’heure du coucher !
Ainsi, les circonstances sont ce qu’elles sont, nous ne pouvons les changer, et, comme disait le poète Henri Brunel : « Le chemin est le même qu’on le fasse en chantant ou en pleurant. » Alors, choisissons de chanter ce mois d’avril un peu spécial, et filons au bord de l’eau tant que nous le pouvons !
Pour des parties de pêche réussies, l’entretien de son matériel est indispensable. Intégral Pêche vous explique comment conserver un matériel en bon état. Suivez le guide.
L’entretien de la canne
• Rincez à l’eau douce votre canne après chaque utilisation (ne pas mettre d’eau dans les emmanchements) ;
• Pour nettoyer la canne, utilisez un savon doux type savon noir dilué dans une grande bassine d’eau ;
• Séchez à l’aide d’un chiffon doux ;
• Laissez sécher toute une nuit votre canne dans une pièce à température tempérée ;
• Nettoyez les emmanchements avec un lubrifiant à base de téflon, puis enlevez l’excédent avec un papier absorbant ;
• Nettoyez les anneaux à l’aide d’une brosse souple légèrement humidifiée et séchez-les avec un chiffon doux ;
• Nettoyez la poignée avec de l’eau chaude et du savon puis séchez-la avec un chiffon doux ;
• Les pommeaux en caoutchouc s’entretiennent avec un peu de silicone environ deux fois par an.
L’entretien du moulinet
• Rincez à l’eau douce votre fil après chaque utilisation, notamment quand il est encore humide, les impuretés n’ont pas eu le temps de s’y coller, cela facilite l’opération ;
• Entretenez votre galet de pick-up avec un peu d’huile spéciale moulinet ;
• La poignée s’entretient avec une goutte d’huile à répartir dans l’axe ;
• Rincez et séchez (à l’aide d’un chiffon microfibres) le mécanisme interne du moulinet après chaque utilisation ;
• Pensez à enlever la tresse de votre bobine, notamment en cas de pêche en mer, l’eau salée provoque sa corrosion ;
• Pensez à changer régulièrement vos tresses ;
• Conservez votre moulinet et vos bobines à l’abris de la lumière et du soleil ;
• Entretenez la glisse de votre fil et rallongez sa durée de vie en pulvérisant de la silicone spéciale pêche ;
• Pensez à vérifier régulièrement le nœud d’arraché.
L’entretien des montages
• Rincez à l’eau claire après chaque utilisation ;
• Regardez régulièrement l’ensemble des mécanismes et l’état de la colle qui tient les perles ;
• Refaire les bas de ligne régulièrement ;
L’entretien des leurres
• Utilisez de la glue liquide sur vos leurres en bois abîmés ;
• Utilisez de la résine transparente pour vos leurres troués ;
• N’hésitez pas à remettre un peu de peinture sur le corps de vos leurres en plastique ou résine ;
• Les bavettes en fer peuvent être réparées grâce à une pince ;
• Si vos anneaux brisés sont rouillés ou oxydés il est nécessaire de les changer ;
• Affutez régulièrement vos hameçons (de la pointe vers la courbure) avec une pierre au diamant adapté à la taille de votre hameçon ;
• Si votre hameçon est tordu ou rouillé, il est nécessaire d’en acheter un nouveau ;
• Les leurres souples sont fragiles, s’ils sont trop abîmés, il faut les changer ;
• Entretenez vos cuillers et spinnerbaits grâce à une éponge à récurer et un produit à lustrer ;
• Réparez la base des spinnerbaits à l’aide de peinture et de vernis.
A quelle fréquence entretenir son matériel de pêche ?
Après chaque sortie
• Rincez le fil ;
• Vérifiez le nœud d’arraché ;
• Vérifiez l’état du fil ;
• Nettoyez les emmanchements ;
• Nettoyez la canne et vaporisez du WD-40 ;
• Vaporisez de la silicone avant utilisation de la bobine ;
• Nettoyez l’extérieur du moulinet ;
• Nettoyez les bagues des anneaux ;
• Vérifiez les montages ;
• Rincez les montages ;
• Changement du fil des bas de ligne ;
• Changement des hameçons (si beaucoup de prises).
Toutes les 3 à 5 sorties
• Refaire le nœud d’arraché ;
• Vaporisez du WD-40 sur les anneaux ;
• Lubrifiez les roulements du moulinent.
Une fois par an
• Démontez le galet et lubrifiez le roulement du moulinet.
Pensez également à changer le fil dès qu’il montre des signes de vieillissement.
La pêche aux leurres des carnassiers est une technique active. Elle nécessite des déplacements et un bon équipement pour approcher au plus près les poissons. Rappelez-vous, le but étant de stimuler l’instinct de chasseur du poisson.
Pour vous aider à vous y retrouver face à l’offre de produits de pêche très importante, nous vous conseillerons sur le matériel à choisir.
Les cannes
Il existe une multitude de cannes spécifiques pour toutes les pêches. Parmi la pêche aux leurres, deux catégories principales se distinguent :
Les cannes casting : les anneaux et le moulinet à tambour tournant sont placés sur le dessus du blank (partie en fibre de carbone de la canne) grâce à un porte moulinet spécifique. Nous vous conseillons si possible des cannes monobrins avec un blank à une action rapide pour une meilleure détection des touches et de votre leurre.
Ce type de cannes convient pour la majorité des pêches exception faite des pêches légères où une canne spinning sera plus adaptée.
Les cannes spinning : les anneaux et le moulinet à tambour fixe sont placés sous le blank. Ce type de canne reste à ce jour le plus répandu en Europe, elle convient particulièrement bien aux débutants. Vous pourrez trouver un choix énorme avec des cannes parfaitement adaptées à chaque type de pêche aux leurres.
Les longueurs de canne à utiliser varient en fonction des techniques et des lieux de pêche.
En règle générale on utilisera une canne d’une longueur supérieure à 2.40m pour les pêches du bord permettant des lancers plus lointain et on privilégiera des cannes de 2.40m et moins pour les pêches en bateau ou en float tube.
La puissance aussi détermine le choix de la canne. Le grammage de la canne, appelé puissance de lancer (casting weight) est très important car il permet de lancer des leurres avec efficacité dans une gamme de poids préconisé sur les cannes. Par exemple CW : 10-30g
Bien choisir son moulinet
Après la canne, vous aurez besoin d’un moulinet. Selon le type de canne, ce ne sera pas le même moulinet.
Si vous souhaitez pêcher avec une canne casting le choix du moulinet est primordial. Il vous faudra donc un moulinet à tambour tournant communément appelé moulinet baitcasting. Ce type de moulinets de par sa conception permet d’avoir des frottements moins important lors des lancers et améliore donc les distances et la précision. Ces moulinets sont réputés pour leur excellent frein. Si vous débutez avec ce type de moulinet nous vous conseillons de prendre un peu de temps pour vous adapter à son utilisation en vous entraînant à lancer 2 ou 3 heures avant d’attaquer une partie de pêche. Ceci vous évitera quelques malencontreuses perruques en pleine action de pêche.
Pour pêcher avec une canne spinning il vous faudra un moulinet à tambour fixe. La bobine est fixe, c’est le fil qui s’entoure autour d’elle par les mouvements rotatifs actionnés par le pêcheur avec la manivelle. Ce moulinet est réputé pour être facile d’emploi. Il faudra bien entendu adapter sa taille en fonction de la canne.
Le corps de ligne
Le corps de ligne est un composant essentiel, tout un tas de paramètres doivent être pris en compte afin de déterminer le plus adéquat.
Le nylon est le fil le plus utilisé par les pêcheurs. Si vous souhaitez vous orienter vers ce type de fil, choisissez en un de très bonne qualité avec une taille de 30/100. Ainsi, il se détériorera moins vite. Nous vous recommandons de prendre un nylon qui résiste bien à l’abrasion et aux nœuds.
Les tresses offrent des avantages que le nylon n’a pas. La résistance est trois fois supérieure à diamètre équivalent. L’élasticité est quasi nulle pour une tresse, ce qui permet de mieux ressentir les touches et ainsi, de donner une nage plus vraie et plus vive à son leurre.
Le fluorocarbone est généralement utilisé comme bas de ligne. C’est un fil invisible dans l’eau puisque sa réfraction de la lumière est semblable à celle de l’eau.
Les leurres
Après avoir choisi minutieusement votre matériel, il vous faudra maintenant vous équiper de leurres. Il existe un large choix de leurres (souples, durs, cuiller…).
Ne vous arrêtez pas à un seul type de leurre, les poissons sont d’humeur changeante. Il faut également s’adapter aux conditions météorologiques.
Quelques astuces que vous pouvez suivre :
Les leurres de couleurs seront plus efficaces en basse luminosité tandis que ceux translucides le seront par temps ensoleillé.
Si l’eau se trouve être trouble, tremper vos leurres dans l’attractant. Grâce aux odeurs, les poissons sauront se guider.
Si l’eau est encore froide, faites des animations lentes avec votre leurre. A contrario, si l’eau est déjà chaude, les mouvements rapides seront les plus efficaces.
Pour finir, n’oubliez pas d’acheter votre carte de pêche. Vous avez le choix de la prendre soit chez les dépositaires traditionnelles soit en ligne.
Le permis de pêche est obligatoire pour pêcher en France. Sans carte, vous vous exposez à une amende de 450 euros en cas de contrôle.
La procédure d’obtention est très simple. Vous pouvez l’acheter auprès d’une association ou d’un revendeur ou en ligne sur le site cartedepeche.fr.
Il existe différentes carte de pêche. Elles sont généralement valables pour l’année mais il est possible d’avoir une carte pour la journée.
La carte de pêche est personnelle, elle ne peut être cédée. Une photographie de la personne doit figurer sur la carte.
La carte permet de pêcher sur tous les territoires de l’association agréée à laquelle vous avez adhéré.
De nombreuses associations et fédérations de pêche ont mis en commun leurs territoires pour faciliter les formalités d’adhésion, il s’agit de la réciprocité.
Source de l’image : www.cartedepeche.fr/246-la-reciprocite.htm
N’hésitez pas à vous rapprocher d’une association pour connaitre les groupements réciprocitaires.
L’ouverture de la truite annonce le début de la saison de pêche en eau douce. Pour réussir à attraper quelques truites, il n’y a pas une seule technique mais plusieurs à connaître.
Au toc ? Au leurre ? A la mouche ? Nous vous présenterons toutes ces techniques afin de vous orienter dans les meilleures conditions possibles en ce début de saison.
La pêche au toc
La pêche au toc se fait en rivière et est une pêche dite itinérante ou « à rôder ». On inspecte les bordures et les obstacles en tenant le fil à la main et on laisse dériver la ligne dans le courant. La canne doit être tenue fermement d’une main et le fil est légèrement pincé avec l’autre main.
Pour le matériel, vous pouvez utiliser différents types de cannes. Pour les rivières dégagées, il est conseillé de prendre une canne de type anglaise afin de bien contrôler la dérive de la ligne tandis que pour les rivières encombrées, il est préférable d’utiliser une canne téléréglable ou à fil intérieur afin d’éviter de s’accrocher dans les branches. Les cannes téléréglables sont particulièrement adaptées pour ce type de pêche car elles peuvent s’agrandir jusqu’à plus de 6 mètres pour mieux déterminer le point de passage des poissons. Pour une meilleure visualisation de la ligne dans l’eau, nous vous conseillons d’utiliser un nylon de couleur. Pour le moulinet, il sert simplement de réserve de fil avec le plus souvent un modèle à tambour tournant. Un modèle à tambour fixe peut être utilisé car ils permettent d’effectuer des lancers.
La pêche aux leurres
Cette technique consiste à leurrer la truite en utilisant une cuiller, un poisson nageur ou encore un leurre souple. Quand la truite verra passer près d’elle le leurre, elle attaquera soit pour se nourrir ou pour se défendre.
Pour bien s’équiper, une canne courte suffira dans la plupart des rivières de première catégorie. Pour les leurres il existe une multitude de modèles, à vous de trouver la meilleure combinaison qui sera la plus efficace car il n’y a pas de règles précises. Cela dépend de l’endroit, de la saison et du moment. Les couleurs vives seront appréciées par temps couvert tandis que les leurres brillants le seront par temps ensoleillé.
La pêche à la mouche
Cette technique de pêche est utilisée pour leurrer le poisson à l’aide d’un appât artificiel appelé « mouche ». Ce type de pêche nécessite l’utilisation d’une canne et d’un moulinet spécifique.
Une mouche imite les petits insectes dont la truite se nourrit. On peut identifier quatre familles d’appâts type « mouche ».
D’autres variantes de ces techniques existent, à vous de trouver celle qui vous permettra de prendre le plus de poissons à l’ouverture ainsi que sur le reste de la saison.