Pour impressionner les dorades, l’été, il faut sortir les busles ! Et pas question d’aller au bord de l’eau avec vos petits buscles gringalets. Non, nous parlons ici de beaux buscles rutilants, que la moindre touche fait tressaillir, que le moindre baiser de la dorade sur le chalut fait tressauter. Il s’agit là d’être doux et sensible, pour se démarquer de la rigidité sèche des scions des cannes surfcasting ! La canne à buscle, dans quelles conditions, quels avantages ?
Le buscle, quésaco ?
Le buscle désigne la pointe de la canne, son scion. Il est différent du scion « classique », en cela qu’il est très coloré : jaune, orange, rouge, vert, ces scions hypersensibles sont peints de plusieurs couleurs sur toute leur longueur. La raison est simple : permettre que la moindre touche soit visible de l’œil du pêcheur, même le plus myope ! La plupart du temps, lorsque la canne est à emmanchement, plusieurs scions « buscles » sont fournis, de différentes sensibilités et puissances, pour répondre à toutes les conditions de pêche. Parfois, les cannes sont télescopiques et un seul buscle est donc disponible. Le buscle est la plupart du temps fabriqué en fibre de verre, ce qui lui donne une sensibilité extrême à la touche. L’avantage de cette souplesse excessive et de cette grande sensibilité est que lorsque le poisson s’empare de l’appât, il ne sent que peu, voir aucune résistance, et le conserve alors plus longtemps dans sa bouche, ce qui vous laisse le temps de le ferrer ! Un mot seul d’ordre donc : sensibilité.
Des cannes à buscles pour répondre à toutes les situations de pêche : https://www.integralpeche.fr/shop/canne-peche-sur-digue/989
Côté dimensions, les fabricants ont élargi leur offre pour proposer des cannes entre 2 et 5 mètres, ce qui vous permettra de pêcher à peu près n’importe où et par toutes conditions météo. En bateau ou en canal, privilégiez une canne courte. En plage, optez pour un ensemble plus long. Quant à la puissance, les amplitudes de ces cannes sont très importantes et permettent de lancer des lests entre 30 et 200 grammes selon les modèles. Votre moulinet 2000 ou 3000 sera garni d’une tresse assez fine, entre 10 et 16/100, ou d’un nylon pas trop épais entre 20 et 30/100 pour toujours garantir une sensibilité accrue.
Comment pêcher ?
Pour simplifier, on pourrait décrire la pêche au buscle comme la variante light du surfcasting.
Que vous pêchiez en plage, en digue ou en canal, le poisson n’est pas toujours loin du rivage. Il se trouve parfois à 5 ou 10 mètres de vos pieds. C’est encore plus vrai en bateau, quand grâce à votre sondeur, vous savez exactement où il se situe. Et c’est là que la canne à buscle entre en jeu. En effet, ici pas besoin de canne surf pour lancer de l’autre côté de la Méditerranée. La canne à buscle vous permet de jeter votre ligne à des distances raisonnables, là où se trouve le poisson, que l’on a bien souvent le réflexe (à tort) d’aller chercher trop loin.
Côté montage, la canne à buscle s’équipe d’une ligne plombée, pour pêcher à la callée. Si vous pêchez en canal par faible courant, une olive ou un plomb plat de 30 ou 40 grammes suffira. En plage par forte houle, ou en bateau par grand fond, n’hésitez pas à plomber d’avantage pour tendre votre ligne au maximum et arc-bouter le buscle de votre canne.
Un montage coulissant fera l’affaire, pour que le poisson ne sente pas de résistance au moment de se saisir de l’appât. Le but de ce montage est aussi que l’appât évolue le plus naturellement possible dans l’eau pour ne pas susciter la méfiance du poisson. Attention à ne pas surdimensionner l’épaisseur du bas de ligne en fluorocarbone pour ne pas trahir votre présence au bout de la ligne.
Si la daurade est l’espèce recherchée en priorité par cette technique, le loup, la vieille, le lieu et les poissons de roche… selon où l’on pêche, sont tout à fait susceptible de mordre à l’hameçon.
En résumé, la pêche au buscle est tout indiquée pour qui souhaite allier discrétion et sensibilité. Entre le matériel utilisé et les poissons recherchés, de beaux combats vous attendent assurément au bord de l’eau. Et n’oubliez pas : les poissons ne se trouvent pas forcément loin de vous ! Gare au « syndrome de la berge en face ». 🙂