Pêche d’automne : croire en la crue

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Octobre arrive, l’automne est là. Comme chaque année ou presque à cette saison, des pluies diluviennes s’abattent sur la France, et les petites rivières se gorgent de l’eau des orages, pour se déverser en torrents dans les fleuves plus grands, qui charrient jusqu’à la mer, une eau boueuse et les troncs d’arbres qui y naviguent. C’est le moment que choisissent –à tort- bon nombre de pêcheurs pour raccrocher leurs cannes, et se cloitrer chez eau en regardant par la fenêtre leurs souvenirs estivaux tout en attendant des jours meilleurs. L’ERREUR ! Si il y a bien un changement brutal de météo qui est favorable à la pêche en eau douce, c’est bien celui-ci : la crue, et surtout l’amorce de sa décrue. Voilà pourquoi.

Changement climatique brutal et changement de comportement piscicole immédiat

Pour comprendre pourquoi la crue est très intéressante pour la pêche, il est important d’évoquer le changement de comportement des poissons, quand celle-ci se déclare. Par définition, qui dit crue, dit augmentation du débit des cours d’eau et par ricochet, de la vitesse du courant. Dérangés par cette augmentation de pression soudaine, les poissons se réfugient logiquement sur les bordures et dans les calmes. Ils sont de fait, beaucoup moins difficiles à localiser. Qu’ils se reposent ou qu’ils chassent, vous les trouverez tous sur les mêmes zones. Et ça, sur des grands cours d’eau comme le Rhône ou la Loire, c’est pas du luxe !

Quels poissons cibler ?

Deux espèces de poissons se montrent particulièrement actives durant les périodes de crue : le sandre et le silure.

Partez du principe que dans les zones calmes, les poissons sont là, postés à l’abri du courant. Les clés : la patience et la persévérance. Il vous faudra parfois insister longuement sur un même spot en modifiant votre approche, en changeant votre leurre, son animation, son poids, sa couleur… pour faire bouger un beau sandre.

Comment les pêcher ?

Dans cet environnement boueux, opaque, ou des déchets végétaux sont charriés, comment tirer son épingle du jeu ?

Votre nouveau credo doit être : « être vu, entendu, senti ! »

Pour la pêche aux leurres, on ne lésine pas sur la taille des proies et surtout celle de leur paddle. Les vibrations sont une des clés de la réussite. En dur, les lames vibrantes font aussi le job !

On fait le pari de la couleur : rose, jaune fluo, orange. Les crues, c’est la fashion-week des leurres ! La visibilité réduite ne doit pas être un obstacle mais un allié pour surprendre les poissons passifs.

Pour les leurres durs, c’est le moment de sortir les billes bruiteuses, les flashs lumineux, les palettes… Tout ce qui n’est pas discret en somme.

La pêche au vif ou au poisson mort se révèle également redoutable lors des périodes de crues.

Dernière chose et pas des moindres, soyez montés un peu plus costaud que d’habitude. Plus que jamais, il n’est pas rare de taper un gros silure en cherchant les sandres. Ce serait dommage de lui laisser votre Sandra fétiche dans la gueule…