Pêche d’été : 3 techniques ludiques qui cartonnent !

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Ah l’été, les oiseaux qui chantent, les terrasses qui se remplissent, les grandes vacances aussi.  Ah l’été, les marées humaines sur la plage, les marcels et les coups de soleil sur les épaules. L’été, c’est souvent le moment de l’année où l’on a le plus de temps pour pêcher, grandes vacances obligent. Si c’est bien votre cas, c’est aussi celui de nombreux autres pêcheurs qui pratiquent toute l’année, et de jeunes padawans qui découvrent la pratique sur leur lieu de congés.  L’été, c’est à la fois une période d’une richesse halieutique incroyable, l’époque de l’année –avec le printemps bien sûr- où vous aurez le plus l’occasion de voir du poisson, et à la fois la période où vous ne serez presque jamais seul au bord de l’eau, et où souvent la canicule s’invite et l’air devient irrespirable, pour le pêcheur comme pour le poisson. Alors, comment tirer son épingle du jeu et faire du fish ? On fait le point sur 3 techniques amusantes qui vous feront à coup sûr prendre du poisson.

Quelques règles de pêche estivale

L’été, il s’agit de s’adapter. En eau douce comme en mer, les spots de pêche correspondent bien souvent à des spots de baignades… L’été, à moins de marcher longtemps, très longtemps, vous ne serez que très rarement seul au bord de l’eau. Deux coups s’offrent tout de même à vous, si vous aspirez à plus de tranquillité : celui du matin et celui du soir. Entre 6h et 9h et 19h et 22h, c’est d’ailleurs là que les poissons sont les plus actifs. Vous le verrez d’ailleurs aux nombreuses chasses que l’on peut observer au lever du jour ou à la tombée de la nuit. Gare aux moustiques !

Mais rassurez-vous, en journée l’été, il est tout à fait possible de faire du poisson. Petit rappel des règles de sécurité : pensez à bien vous couvrir (vêtement UV particulièrement indiqué) et à vous hydrater, un coup de chaud est vite arrivé. Le plus possible, privilégiez les postes à l’ombre. Alors, si vous trouvez un endroit à peu près tranquille en pleine journée, voici 3 techniques très ludiques et qui ne nécessitent pas un matériel incroyablement complexe.

La pêche du mulet/muge à la cuiller

Pour de nombreux chanceux, été rime souvent avec bord de mer. Alors c’est tout naturellement par une technique d’eau salée que nous allons commencer : la pêche du mulet ou muge à la cuiller.

Vous avez sans doute déjà remarqué la présence d’importants bancs de poissons qui se tiennent dans les ports de plaisance, et plus particulièrement sous les bateaux. Il s’agit de mulets, aussi appelés muges, et ces poissons, bons combattants, sont surtout très tatillons. Une technique ancestrale a néanmoins fait ses preuves et permet chaque saison de faire son quota de poissons. Sur la ligne d’une canne à lancer de 2m70-3m (une canne à leurres medium fera bien l’affaire, même dans des tailles inférieures), fixez un buldo entre 10 et 30 grammes, selon les distances de pêche que vous souhaitez atteindre. Ajoutez une bas-de-ligne d’une longueur comprise entre 1m et 1m50. Raccordez-le à une cuiller à mulet, spécialement conçue pour ce type de pêche. Il s’agit d’une cuiller équipé d’un hameçon simple, fixé par une pointe de fluorocarbone de cinq centimètres derrière la palette. Equipez l’hameçon d’un vers demi-dure coupé non loin de l’extrémité pour éviter les touches manquées, et le tour est joué, ou presque. Côté animation, c’est simple : il vous suffit d’effectuer de longs lancers et de ramener la ligne très lentement. La cuiller tourne alors, ce qui attise la curiosité du mulet, que l’appât naturel présent sur l’hameçon finit de convaincre. Et c’est la touche !

Le matériel :

https://www.integralpeche.fr/shop/jig-a-lancer-et-cuillers/1024#/dfclassic/query=cuiller%20mulet&query_name=match_and

https://www.integralpeche.fr/shop/jig-a-lancer-et-cuillers/1024#/dfclassic/query=buldo&query_name=match_and

La carpe au pain surface

On part côté terres, avec une pêche d’eau douce bien sympathique. L’été, les carpes sortent de frai et sont assez actives en journée, surtout en surface, où il n’est pas rare de les apercevoir en maraude. Cherchez-les dans les nénuphars des étangs et dans les queues de courants oxygénés des rivières. Eloignez-vous des canards. La technique est d’une simplicité enfantine, donne des résultats terribles et est particulièrement excitante, car il s’agit d’une pêche à vue. Repérez les carpes, où même l’activité d’autres poissons en surface type chevesnes ou gardons. Les carpes ne sont jamais bien loin et seront attirées par l’activité sur le coup. Côté matériel, soit canne carpe classique, soit ensemble leurre medium. Si la zone de pêche est éloignée du bord, un petit buldo transparent permettra de propulser votre hameçon. Si vous pêchez près de vous, l’hameçon seul et le poids de l’appât suffiront. L’hameçon justement, sera de taille 4 ou 6 et renforcé. Côté appât, pensez à passer à la boulangerie avant de partir en pêche : deux belles baguettes pas trop cuites et c’est parti. Accrochez un joli morceau de pain par la croute et lancez sur le spot. Amorcez le spot tout autour de votre appât, avec d’autres morceaux de tailles variées. Quand vous verrez les carpes commencer à tourner autour du coup, à gober les autres morceaux et à se rapprocher de celui callé sur l’hameçon, vous comprendrez l’adrénaline que procure cette technique. Vous voyez le poisson aspirer le pain, attendez deux secondes en laissant partir la ligne. Ferrez !

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La pêche du chevesne à la mure

Encore une technique d’eau douce, une pêche à vue et qui procure de superbes sensations. Partez le long d’un canal ou d’une jolie rivière. Guettez les grappes de ronces et les muriers dont les branches surplombent l’eau. Observez la surface. Vous voyez ces masses sombres qui font des rondes ? Je vous présente les chevesnes, ces poissons omnivores qui l’été attendent que des baies et des mures leur tombent dans la gueule ! Vous pouvez satisfaire leurs attentes. En échange, ils vous promettent un beau combat. Ici, une canne light suffit. Cueillez quelques mures et eschez en une sur un hameçon 6 ou 8 par sa partie centrale la plus solide. Lancez avec précision sous les arbres. Laissez couler. Observez votre fil. Il se décale. Ferrez ! Attention : le chevesne est un poisson extrêmement méfiant. Si vous le voyez, il y a de fortes chances que lui aussi vous observe. Une approche discrète et une bonne paire de polarisantes sont la clé de la réussite.

Bel été au bord de l’eau 🙂

Buscle ton jeu Robert !

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Pour impressionner les dorades, l’été, il faut sortir les busles ! Et pas question d’aller au bord de l’eau avec vos petits buscles gringalets. Non, nous parlons ici de beaux buscles rutilants, que la moindre touche fait tressaillir, que le moindre baiser de la dorade sur le chalut fait tressauter. Il s’agit là d’être doux et sensible, pour se démarquer de la rigidité sèche des scions des cannes surfcasting ! La canne à buscle, dans quelles conditions, quels avantages ?

Le buscle, quésaco ?

Le buscle désigne la pointe de la canne, son scion. Il est différent du scion « classique », en cela qu’il est très coloré : jaune, orange, rouge, vert, ces scions hypersensibles sont peints de plusieurs couleurs sur toute leur longueur. La raison est simple : permettre que la moindre touche soit visible de l’œil du pêcheur, même le plus myope ! La plupart du temps, lorsque la canne est à emmanchement, plusieurs scions « buscles » sont fournis, de différentes sensibilités et puissances, pour répondre à toutes les conditions de pêche. Parfois, les cannes sont télescopiques et un seul buscle est donc disponible. Le buscle est la plupart du temps fabriqué en fibre de verre, ce qui lui donne une sensibilité extrême à la touche. L’avantage de cette souplesse excessive et de cette grande sensibilité est que lorsque le poisson s’empare de l’appât, il ne sent que peu, voir aucune résistance, et le conserve alors plus longtemps dans sa bouche, ce qui vous laisse le temps de le ferrer ! Un mot seul d’ordre donc : sensibilité.

Des cannes à buscles pour répondre à toutes les situations de pêche : https://www.integralpeche.fr/shop/canne-peche-sur-digue/989

Côté dimensions, les fabricants ont élargi leur offre pour proposer des cannes entre 2 et 5 mètres, ce qui vous permettra de pêcher à peu près n’importe où et par toutes conditions météo. En bateau ou en canal, privilégiez une canne courte. En plage, optez pour un ensemble plus long. Quant à la puissance, les amplitudes de ces cannes sont très importantes et permettent de lancer des lests entre 30 et 200 grammes selon les modèles. Votre moulinet 2000 ou 3000 sera garni d’une tresse assez fine, entre 10 et 16/100, ou d’un nylon pas trop épais entre 20 et 30/100 pour toujours garantir une sensibilité accrue.

Comment pêcher ?

Pour simplifier, on pourrait décrire la pêche au buscle comme la variante light du surfcasting.

Que vous pêchiez en plage, en digue ou en canal, le poisson n’est pas toujours loin du rivage. Il se trouve parfois à 5 ou 10 mètres de vos pieds. C’est encore plus vrai en bateau, quand grâce à votre sondeur, vous savez exactement où il se situe. Et c’est là que la canne à buscle entre en jeu. En effet, ici pas besoin de canne surf pour lancer de l’autre côté de la Méditerranée. La canne à buscle vous permet de jeter votre ligne à des distances raisonnables, là où se trouve le poisson, que l’on a bien souvent le réflexe (à tort) d’aller chercher trop loin.

Côté montage, la canne à buscle s’équipe d’une ligne plombée, pour pêcher à la callée. Si vous pêchez en canal par faible courant, une olive ou un plomb plat de 30 ou 40 grammes suffira. En plage par forte houle, ou en bateau par grand fond, n’hésitez pas à plomber d’avantage pour tendre votre ligne au maximum et arc-bouter le buscle de votre canne.

Un montage coulissant fera l’affaire, pour que le poisson ne sente pas de résistance au moment de se saisir de l’appât. Le but de ce montage est aussi que l’appât évolue le plus naturellement possible dans l’eau pour ne pas susciter la méfiance du poisson. Attention à ne pas surdimensionner l’épaisseur du bas de ligne en fluorocarbone pour ne pas trahir votre présence au bout de la ligne.

Si la daurade est l’espèce recherchée en priorité par cette technique, le loup, la vieille, le lieu et les poissons de roche… selon où l’on pêche, sont tout à fait susceptible de mordre à l’hameçon.

En résumé, la pêche au buscle est tout indiquée pour qui souhaite allier discrétion et sensibilité. Entre le matériel utilisé et les poissons recherchés, de beaux combats vous attendent assurément au bord de l’eau. Et n’oubliez pas : les poissons ne se trouvent pas forcément loin de vous ! Gare au « syndrome de la berge en face ». 🙂

Quand les pagres et les dorades craquent : la pêche au tenya

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Technique tout droit venue du Japon, à mi-chemin entre le leurre et l’appât naturel, la pêche au tenya s’est imposée en Europe ces dernières années, et tout particulièrement au large des côtes françaises, où le nombre de ses pratiquants ne cesse d’augmenter. Très simple à priori, cette pratique demande néanmoins certaines connaissances spécifiques pour garantir de bons résultats au bord de l’eau. Connaissances spécifiques détaillées dans cet article !

Le tenya et ses appâts

A quoi ressemble un tenya ? Ne vous y trompez pas, le tenya avec un « y » ne ressemble en rien à son homonyme avec un « i », et fort heureusement pour nous pêcheurs ! Pour les habitués du leurre souple, la forme de la monture tenya semblera sans doute familière. Il s’agit en effet d’une sorte de tête plombée colorée (bien souvent assez « flashie ») sur laquelle a été ajouté un assist hook relié par une cordelette tressée elle aussi très colorée. Enfin, des petits brins en silicone fluo viennent compléter la monture.

Côté appâts, les crevettes occupent la première marche du podium. Si celles que l’on trouve en supermarché feront largement l’affaire, les produits surgelés spécifiquement proposés par Pexeo auront pour avantage d’être bien calibrés et enrichis en attractant ! Mais ne vous y trompez pas, varier le type d’appâts pourra vous permettre de remonter d’autres espèces de poissons, ou de faire la différence après plusieurs captures sur un même poste, pour tromper la méfiance des dorades et autres pagres. Lamelles de sèches, bibis ou crabes sont à essayer également.

La crevette s’enfile sur la « tête plombée » telle un leurre, et le second hameçon vient se loger dans sa queue. Attention d’ailleurs à bien en faire ressortir la pointe. Si la bouchée est trop grosse pour le montage, n’hésitez pas à ôter la tête de votre crevette, ce qui en réduira la taille et qui aura aussi pour avantage de dégager de forts effluves dans l’eau.

Le matériel utilisé

Côté équipement, les fabricants se sont mis au diapason pour proposer des cannes spécialement conçues pour la pêche au tenya. Néanmoins, si vous ne souhaitez pas investir d’avantage dans cette pêche, une canne qui vous sert pour pêcher aux leurres souples, avec un scion plein de préférence et une action progressive, pourra convenir.

La canne Daiwa Legalis Tenya est tout indiquée :

https://www.integralpeche.fr/fiche/canne-daiwa-legalis-tenya/69533

Concernant le moulinet, une taille 2500 sera parfaitement adapté pour bien équilibrer la canne :

https://www.integralpeche.fr/fiche/moulinet-shimano-catana-fd/68175

Quand au fil, l’usage de la tresse est à privilégier absolument. En effet, la pêche au tenya se pratique principalement en verticale en embarcation par des profondeurs pouvant parfois atteindre plus de 60 mètres. D’où l’importance d’une sensibilité maximale. Tresse à terminer bien entendu par un bas de ligne en fluorocarbone pour plus de discrétion. Pas besoin d’agrafe en revanche, le tenya se monte directement sur le fluoro.

https://www.integralpeche.fr/fiche/tresse-sakura-8x-sensibraid-150-m/65248

Spots de pêche et technique

La pêche au tenya est une technique de pêche en eau salée. En bateau, à l’aide de votre sondeur, recherchez les cassants, les failles et les pointes rocheuses. Une fois sur le spot, descendez votre tenya à l’aplomb du bateau, comme si vous pêchiez à la verticale. Prenez contact avec le fond, en prenant soin de ne pas « tanquer » votre montage dans les roches (plus facile à dire qu’à faire). Deux tours de manivelles pour placer votre tenya juste au dessus du fond et le tour est joué. Autre animation très plébiscité par les pêcheurs chevronnés : une fois le contact avec le fond établi, effectuez une tirée ample et lente qui décollera votre appât d’un mètre ou deux, puis accompagner sa redescente. C’est souvent là que la touche se produit !  Canne en main, vous attendez maintenant la touche, en ne cédant pas à la tentation de ferrer au moindre petit tressaillement de votre scion. La touche, la vraie, vous la sentirez ! La canne plie quand le poisson s’empare vraiment de l’appât pour partir avec. Ferrez sec !

Si elle se pratique principalement en bateau, de nombreux pêcheurs du bord ont commencé à lancer leurs tenyas le long des digues… et les résultats sont là !

Les espèces visées

La pêche au tenya s’adresse en priorité aux sparidés, à la daurade, qu’elle soit royale ou grise, au pageot et au sar. Néanmoins, avec cette technique, vous ne serez jamais à l’abri d’une belle surprise : le denti de plus en plus présent sur nos côtes ayant lui aussi un petit faible pour la crevette !